Gabon : la Compagnie Minière de l’Ogoué reprend ses activités après une grève de quatre jours, l’intervention présidentielle décisive
La Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), pilier de l’industrie gabonaise du manganèse, a repris ses opérations ce mardi 11 mars, mettant fin à quatre jours de paralysie. La grève, déclenchée par les employés en quête d’une revalorisation salariale, a été levée suite à une intervention déterminante du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Le 9 mars, une délégation syndicale a été reçue par la présidence, ouvrant un canal de dialogue direct avec le chef de l’État. Cette initiative a permis de dénouer l’impasse et d’apaiser les tensions. Stimulés par cette ouverture, les représentants syndicaux ont décidé de suspendre le mouvement de grève dès le 10 mars à minuit.
Redémarrage des opérations et satisfaction syndicale
Ce matin, les installations de Comilog ont repris leur activité, marquant la fin de la paralysie de l’entreprise. Bien que les détails de l’accord demeurent à clarifier, les syndicats ont exprimé leur satisfaction quant à cette avancée. Une assemblée générale sera prochainement convoquée pour informer les travailleurs des conclusions des discussions avec la présidence.
Revendications salariales et rupture des négociations
À l’origine du conflit, les syndicats revendiquaient une augmentation salariale de 100 000 FCFA pour tous les employés, une demande jugée irréaliste par la direction, qui proposait des augmentations échelonnées entre 10 000 et 30 000 FCFA. Les négociations, enlisées, ont finalement abouti à une rupture.
Impact économique significatif de la grève
La grève a engendré des conséquences économiques immédiates et considérables. Selon la direction de Comilog, chaque jour d’arrêt a entraîné une perte de 2 milliards FCFA (3 millions d’euros), mettant en péril des milliers d’emplois dans la province du Haut-Ogooué. De plus, la satisfaction des revendications syndicales aurait représenté une charge mensuelle supplémentaire de 12 milliards de FCFA (environ 18,3 millions d’euros).
Bien que la reprise des activités de Comilog marque la fin de la grève, les modalités de l’accord conclu avec la présidence restent à préciser. Les défis économiques et sociaux liés aux revendications salariales et à la pérennité de l’entreprise devront être abordés dans les prochaines semaines.
