La crise humanitaire en RDC s’aggrave : les groupes armés ADF, M23 et CODECO sèment la terreur
Selon le dernier rapport de la MONUSCO, la situation sécuritaire en République Démocratique du Congo continue de se détériorer, notamment dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. Entre juin et septembre 2024, les groupes armés ADF, M23 et CODECO ont été les principaux responsables de nombreuses violations des droits de l’homme et d’attaques meurtrières contre des civils.
Les ADF, originaires d’Ouganda, se sont distingués comme le groupe le plus meurtrier, avec un bilan de 467 civils tués. Le M23, soutenu par le Rwanda, a causé la mort de 71 civils, tandis que la CODECO, une milice locale basée en Ituri, en a tué au moins 61. Les factions Maï-Maï ont également été impliquées dans des violences, avec un bilan de 36 civils tués.
Parallèlement, les forces de sécurité congolaises, notamment les FARDC et la PNC, ne sont pas en reste. Elles sont accusées d’exécutions sommaires de 346 personnes au cours de la même période. Ces actes de violence ont considérablement aggravé la crise humanitaire, forçant de nombreuses personnes à fuir leurs foyers et entraînant la suspension des opérations humanitaires dans certaines zones.
L’attaque meurtrière contre un convoi humanitaire près de Butembo, qui a coûté la vie à deux travailleurs humanitaires, illustre l’ampleur de la menace qui pèse sur les populations civiles et les acteurs humanitaires.
Face à cette escalade de la violence, la MONUSCO appelle à une action urgente et concertée de la communauté internationale pour mettre fin aux exactions des groupes armés, protéger les civils et stabiliser les régions affectées.