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22 novembre 2024
Economie

Plongeon des réserves excédentaires des banques de la CEMAC : le double effet de la politique monétaire et de la reprise économique

Plongeon des réserves excédentaires des banques de la CEMAC : le double effet de la politique monétaire et de la reprise économique

Les réserves excédentaires des banques de la zone CEMAC ont connu une chute spectaculaire de 54% en un an. D’après les données de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), ces réserves sont passées de 4 942,1 milliards de francs CFA à 2 280,3 milliards de francs CFA à fin avril 2024.

Ce repli s’explique par deux facteurs principaux une politique monétaire plus restrictive de la BEAC et une demande de crédit en hausse
Pour lutter contre les pressions inflationnistes croissantes, la BEAC a resserré sa politique monétaire ces derniers mois. Cela s’est traduit par une diminution des injections de liquidité destinées à soutenir les banques et à assurer la fluidité des transactions sur le marché interbancaire. Cette mesure vise à limiter la création monétaire et à juguler les risques d’hyperinflation.

Parallèlement à la politique restrictive de la BEAC, la demande de crédit de la part des banques a connu une hausse notable. Cette tendance s’observe dans un contexte de reprise économique post-pandémie, où les entreprises et les ménages ont besoin de financements pour relancer leurs activités et investir.
La hausse de la demande de crédit accentue la pression sur les liquidités disponibles dans le système bancaire.

Conséquences et perspectives :

Cette baisse des liquidités excédentaires entraîne une augmentation des taux d’intérêt sur le marché interbancaire, ce qui renchérit le coût du crédit pour les banques et, par conséquent, pour leurs clients.
Ce renchérissement du crédit pourrait ralentir la croissance économique dans la zone CEMAC.
La BEAC surveille de près l’évolution des liquidités excédentaires et devrait continuer à ajuster sa politique monétaire en fonction de la conjoncture.

L’enjeu est de trouver un équilibre entre la nécessité de maîtriser la masse monétaire et de soutenir la croissance économique dans la région.
En plus des défis mentionnés ci-dessus, cette baisse des liquidités excédentaires pourrait également avoir des implications pour les banques de la CEMAC. En effet, si les banques se trouvent confrontées à des difficultés de liquidité, elles pourraient être moins enclines à accorder des crédits, ce qui pourrait freiner la croissance économique. La BEAC pourrait donc être amenée à ajuster sa politique monétaire pour soutenir la liquidité des banques et l’activité économique.

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