Tchad : le président Mahamat Idriss Déby Itno signe la grâce de 380 rebelles du Fact condamnés à la prison à vie
Suite à leur condamnation à la prison à perpétuité le 21 mars dernier pour leur implication dans la mort de l’ancien chef d’Etat, le général Mahamat Idriss Déby Itno a gracié par décret présidentiel le samedi 25 mars 2023 un groupe de 380 rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact).
« L’engagement devant le peuple solennel a été la libération des prisonniers de guerre. Les personnes jugées par contumace ne sont pas des prisonniers de guerre. Ces discussions et ces débats pour revenir à la paix sont toujours ouverts, et la main reste tendue. Le chef de l’État montre, par cet acte, qu’il se place au-dessus de la mêlée et qu’il veut agir pour la paix et la réconciliation définitive du Tchad », clarifie Aziz Mahamat Saleh, porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication.
Selon le membre du gouvernement, « Mahamat Idriss Déby a pensé que c’était le moment de faire cet acte, qui plus est à une période importante pour le pays, avec cette période de pardon qu’appelle également cette période de ramadan… ».
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Me Francis Lokouldé, l’avocat des concernés, a quant à lui salué la décision. « Nous ne pouvons que saluer cette décision prise par le président de la transition. Donc c’est un ouf de soulagement. Nous estimons que c’est un grand pas, sauf que nous tenons à souligner que ce n’est pas une grâce qui concerne tout le monde, parce que là, il n’y a que 380 accusés qui sont graciés. On aimerait que tous ceux qui sont condamnés dans le cadre de ce procès soient graciés… ».
Pour rappel, en 2021, le Fact avait lancé une offensive en direction de N’Djamena, au cours de laquelle le maréchal Idriss Déby avait été tué. L’armée a nommé un de ses fils, le jeune général Mahamat Idriss Déby Itno, président de la République pour une période de transition, à la tête d’une junte militaire de 15 généraux.
Le mardi 21 mars, 400 rebelles de ce groupe terroriste ont été condamnés à la prison à vie pour « atteinte à la vie » de l’ancien président Idriss Déby Itno, acte de terrorisme, mercenariat, et atteinte à la sécurité du territoire national.
