Tchad : plusieurs disparitions signalées après les manifestations du 20 octobre
Après les événements du 20 octobre qui ont fait environ 50 morts et des centaines de blessés, des familles font état de la disparition de leurs membres. Dans une enquête publiée ce lundi 24 octobre 2022, le site d’informations Tchad infos évoque l’inquiétude des parents.
« Le 20 octobre au moment où nous étions encore dedans, il est sorti. A mon réveil, j’ai demandé où est Roblesque et on m’a dit qu’il est sorti. De là on a tenté d’appeler sur son numéro mais son téléphone est fermé. Depuis avant-hier et hier, on a fait des tours dans les arrondissements, hôpitaux même la morgue mais on ne l’a pas trouvé », s’est confié un père à la recherche de son fils âgé d’environ 18 à 19 ans.
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Ce dernier, selon les éléments rapportés, est sorti depuis le 20 octobre pour prendre part à la manifestation lancée par la société civile et des partis politiques et n’est plus rentré chez lui. « Il n’a donné aucun signe, son téléphone est resté fermé depuis lors », insiste le web média.
Enquêtes
Ce n’est pas le seul cas. « Plusieurs familles issues des quartiers reculés du 9e et 7e arrondissement ont fait part de la disparition de leurs proches ou enfants ». Une radio locale relayée par Tchad infos, fait état d’une prison pas comme celles traditionnelles. « Au quartier Abena, la radio Fm Liberté a indiqué que deux des classes du Collège d’enseignement général ont été transformées en prison. Les militaires ont fermé des manifestants dans ces salles de classe », précise-t-il.
Les appels aux enquêtes montent au Tchad. L’Union pour la démocratie et la République/Parti Social-démocrate (Udr/Psd), les Associations de défense des droits de l’homme (Adh), ont exigé des enquêtes pour faire la lumière sur les événements meurtrières.