Gabon : libéré de prison, Bertrand Zibi renoue avec la subversion depuis les Etats-Unis
Ses six années passées en prison l’ont-ils assagi ? Pas sûr ! Bertrand Zibi Abeghe qui se réclame de l’opposition après avoir servi longtemps aux côtés du président gabonais, n’est pas prêt d’être le bon citoyen que la République espère. Son tout premier discours après la sortie de prison, prononcé aux Etats-Unis mercredi 16 novembre, ne rassure pas, en tout cas.
Pour quelqu’un qui aspire à la magistrature suprême, ça fait peur de le voir tenir un discours de cette facture. En effet, toute honte bue, l’ancien député estime que le gouvernement du président Ai Bongo « pille notre pays sans vergogne ». Par conséquent, « Non, cela ne peut plus continuer. Cela ne peut plus durer. Il faut qu’ensemble nous trouvions une solution définitive ». La solution qu’il propose, n’est rien d’autre que ce qui l’avait conduit en prison : la violence. « La solution définitive passe par la fin de ce régime tyrannique, sanguinaire qui nous prive de tout, qui nous prive de nos vies », cite gabonactu.
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Bertrand Zibi Abeghe, apprend-on, entamera sous peu une grande tournée qui le mènera dans plusieurs villes américaines, au Canada, en Europe et dans de nombreux pays africains. Paradoxalement à ce qu’on devrait attendre d’un intellectuel qui fut député, Bertrand Zibi Abeghe n’initie pas cette tournée au profit de son pays, le Gabon. Il va à la quête de moyen pour financer la chute d’un régime élu démocratiquement.
Mais les populations gabonaises ne sont pas dupes.
C’est vers elles que Bertrand Zibi Abeghe devrait se tourner. Une autre occasion est même proche : la présidentielle de 2023. S’il leur propose un programme plus alléchant que l’actuel président Ali Bongo Ondimba, il obtiendra leur quitus. Pour le moment, les citoyens gabonais semblent préférer le président Ali Bongo, qu’ils connaissent depuis quelques années, au diable de Zibi Abeghe qui se prend pour l’ange. Parce que lui, qui a une double nationalité gabonaise et américaine, peut fuir après avoir allumé le feu.
C’est d’ailleurs le cas en 2016. Lui et ses copains de l’opposition avaient incité à des violences qui ont opposé des manifestants manipulés et drogués aux forces de l’ordre. Zibi a été logiquement condamné en juillet 2019 en première instance, puis en mars 2021 en appel, à six années de prison pour « instigation aux violences et voies de fait et détention illégale d’armes à feu ».