RDC : le Gabon salue la levée de l’embargo sur les armes
La RDC sort enfin de vingt ans d’embargo sur les armes. Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont unanimement levé, le 20 décembre 2022, la résolution 1533 prise contre la République démocratique du Congo.
Le Gabon approuve cette décision. A travers son ambassadeur et président du Comité des sanctions du Conseil de Sécurité, Michel-Xavier Biang, le pays dirigé par Ali Bongo soutient que cette décision va lever toutes les entraves à la capacité de la RDC à donner une riposte plus efficace aux groupes armés qui commettent notamment des atrocités dans l’Est du pays, rapporte le site d’information gabonreview. «Restreindre la marge de manœuvre d’un gouvernement dirigé par des autorités démocratiquement élues actuellement confrontées à de grands défis sécuritaires n’est pas une bonne chose», a déclaré celui-ci.
Cliquez sur ce lien et intégrez notre groupe Télégram pour suivre l’actualité africaine
Cliquez sur ce lien pour télécharger notre application pour Android
Pour iOS
https://apps.apple.com/app/lacemac-infos/id1633092145
Il va plus loin en « encourageant les membres du Conseil à continuer de surmonter leurs divergences pour soutenir le processus de paix en cours et préserver la souveraineté et la souveraineté du pays », écrit le web média.
La République démocratique du Congo affronte des défis sécuritaires majeurs. La résolution 1533 proposée par le secrétaire général d’alors, Kofi Annan est une approche à trois niveaux pour assurer la surveillance d’un embargo sur les livraisons d’armes au nord Kivu et en Ituri, régions très instables de l’ex Zaïre.
La levée de cet embargo lève «une injustice qui empêchait la RDC à se doter librement d’équipements militaires devant permettre de disposer des capacités nécessaires à défendre la patrie face notamment à l’agression extérieure et des mouvements terroristes», appuie une autre source.
Durant le mois d’octobre 2022, le Gabon a assuré la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU. Il a fait de la restriction de l’accès des groupes armés aux armes une de ses priorités, face à la menace à la paix et à la sécurité internationale qui continuent d’augmenter de façon exponentielle et à la prolifération des groupes armés.
Dans ce cadre, le chef de l’Etat a personnellement réveillé la question de la réforme du Conseil de sécurité de l’Onu, précisément la représentation de l’Afrique. «Cela vaut particulièrement pour le Conseil de Sécurité, où le rôle de l’Afrique doit être consolidé. L’Afrique a fait preuve de patience, et nous pensons qu’il est temps», a-t-il déclaré lors du débat général de la 77e assemblée générale des Nations Unies à New York, le 22 septembre dernier.