RDC : Le drame de Makala fait trembler les autorités, le directeur de la prison suspendu
La tragédie qui s’est déroulée à la prison centrale de Makala, à Kinshasa, continue de susciter l’émoi et l’indignation en République démocratique du Congo. Dans la nuit du 1er au 2 septembre, au moins 129 détenus ont perdu la vie dans des circonstances encore floues. Face à l’ampleur du drame, les autorités congolaises ont réagi en suspendant le directeur de l’établissement pénitentiaire et en lançant une enquête approfondie.
Le directeur de la prison suspendu et recherché
Joseph Yusufu Maliki, directeur de la prison de Makala, a été relevé de ses fonctions par le ministre de la Justice, Constant Mutamba. Il fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt. Selon certaines sources, Maliki aurait invoqué une maladie pour justifier son absence lors de la visite de la Première ministre, mais d’autres affirment qu’il aurait déjà quitté le territoire national.
Une enquête approfondie pour faire la lumière sur les événements
De retour à Kinshasa, le ministre de la Justice s’est rendu sur les lieux du drame et a rejeté catégoriquement la version officielle d’une tentative d’évasion. Selon lui, il s’agirait plutôt d’un acte de sabotage visant à entraver ses efforts de désengorgement de la prison. Constant Mutamba s’est engagé à mener une enquête approfondie dans un délai de deux semaines afin d’élucider les circonstances exactes de cette tragédie et d’identifier tous les responsables.
Des questions demeurent
Si la suspension du directeur de la prison est une première étape importante, de nombreuses questions restent en suspens. Comment expliquer un tel bilan humain ? Quels sont les véritables responsables de cette tragédie ? Et quelles mesures seront prises pour éviter qu’une telle catastrophe ne se reproduise ? Les prochains jours devraient permettre d’y voir plus clair.
Le drame de Makala est un coup dur pour la République démocratique du Congo, déjà confrontée à de nombreux défis. Il rappelle la nécessité de réformer en profondeur le système pénitentiaire congolais et de garantir le respect des droits de l’homme en prison. Les résultats de l’enquête qui est en cours seront suivis de près par l’opinion publique nationale et internationale.
