Probable reprise de l’opération »Epervier » au Cameroun : des jours difficiles s’annoncent pour les détourneurs de fonds publics
Au nombre des annonces faites par le président Paul Biya dans son message de vœux à la nation camerounaise le 31 décembre 2022, on note la probable relance de l’opération »Epervier ». De quoi faire grincer les dents dans les hautes sphères de l’administration publique.
« Cette annonce présidentielle doit avoir fait perdre le sommeil à plusieurs hauts fonctionnaires, directeurs généraux et autres ministres » a déclaré le politologue Njoya Moussa contacté par RFI.
Effectivement, pour les « gestionnaires indélicats, ceux qui s’enrichissent illicitement en spoliant l’État », cette annonce est une mise en garde.
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Initiée en 2006 dans le cadre de la lutte contre la corruption au Cameroun, l’opération Epervier, encore appelée opération « mains propres », a permis de mettre la main sur plusieurs anciens ministres et directeurs généraux des sociétés publiques qui ont détourné les fonds de l’Etat.
Il s’agit entre autres d’Ephraïm Inoni, ancien premier ministre, de l’ancien ministre de l’Économie et des Finances Polycarpe Abah Abah et l’ancien ministre de la Santé Urbain Olanguena Awono. D’autres personnalités telles que Gervais Mendo Zé, l’ex-patron de l’audiovisuel public, l’ex-ministre Alphonse Siyam Siwe puis Roger Ntongo Onguéné, ancien patron des Aéroports du Cameroun ont été également arrêtés et emprisonnés dans le cadre de cette même opération.
Cela témoigne de la volonté du président Paul Biya de lutter efficacement contre le fléau de la corruption qui persiste malgré les nombreuses réformes entreprises par le gouvernement. Pour cela, il n’hésite pas à se séparer de ses proches collaborateurs.