Présidence de la BAD : Le Gabon mise sur le candidat sénégalais
Le 17 février 2025, Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition gabonaise, a reçu en audience Yassine Fall, ministre sénégalaise de l’Intégration Africaine et des Affaires Étrangères. Cette rencontre a été marquée par la transmission d’un message de Bassirou Diomaye Faye, président de la République du Sénégal, adressé à son homologue gabonais.
Le message exprimait les remerciements du Sénégal pour le soutien apporté à la candidature d’Amadou Hott, ancien ministre sénégalais de l’économie, à la présidence de la BAD.
Enjeux de la candidature d’Amadou Hott
Amadou Hott, candidat sénégalais pour la présidence de la BAD, a reçu le soutien officiel du Gabon. Ce soutien est important pour Hott, qui doit convaincre les autres pays membres de la BAD de voter en sa faveur lors de l’élection prévue en mai 2025. Cependant, ce soutien reste symbolique, car le Gabon ne pèse que 0,46% des droits de vote au sein de la BAD.
Pour remporter l’élection, Hott doit obtenir un soutien plus large, notamment de la Côte d’Ivoire, qui représente un peu plus de 3,815% des droits de vote. Un soutien plus large de la CEDEAO, incluant les pays de l’AES, pourrait lui donner 17,5% de chances de l’emporter. Les actionnaires non-régionaux, qui pèsent 41% dans le capital de la BAD, jouent également un rôle crucial dans cette élection.
Défis et perspectives
La candidature d’Amadou Hott se déroule dans un contexte de rivalités régionales et de jeux diplomatiques intenses. Le Sénégal, qui mise sur Hott pour succéder à Akinwumi Adesina, doit multiplier les alliances diplomatiques pour s’assurer une victoire. Les autres candidats, tels que Sidi Ould Tah (Mauritanie), Bajabulile Swazi Tshabalala (Afrique du Sud), Samuel Munzele Maimbo (Zambie) et Mahamat Abbas Tolli (Tchad), représentent des défis supplémentaires pour Hott.
