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18 octobre 2024
Politique

Partis politiques gabonais : la rupture du financement public depuis 2015 fâche 

Partis politiques gabonais : la rupture du financement public depuis 2015 fâche 

Depuis 2015, aucun parti politique n’a plus touché à un financement public au Gabon. Non pas qu’un cadre légal y relatif n’existe pas. Une ligne dédiée aux partis légaux figure chaque année dans le budget de l’Etat. A quelques mois des prochaines joutes électorales-présidentielle, législatives et locales- les formations tout bord confondu élèvent la voix.

«Le financement des partis politiques rentre quand même dans le jeu démocratique, et il est relativement important». Cette observation n’émane pas d’un opposant, mais bien d’un cadre du pouvoir. En l’occurrence, Patrick Eyogo Edzang, membre du Parti démocratique gabonais (Pdg, au pouvoir). «C’est un sujet qui a été abordé il y a plusieurs années, mais qui n’a pas toujours trouvé son épilogue», déplore-t-il, enfin.

Opposants et mouvanciers font du rétablissement du financement public un combat commun. Ces fonds avaient été suspendus « depuis plusieurs années sans explication de la part des autorités », rappelle le site d’information Gabonreview.

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La question était mercredi à l’ordre du jour de la 2e session plénière ordinaire du Conseil national de la démocratie (Cnd) présidé par Me Ndaot Rembogo. Ce dernier a relancé le retour du financement des partis politiques. Initiative qui a reçu l’adhésion de la classe politique. «Le président du Cnd a mis le doigt là où il fallait», a par exemple soutenu Victor Missanda, leader de l’Union démocratique et républicaine (Udere). Et de rappeler que «depuis 2014, aucune formation politique ne reçoit la subvention de l’État». Ce membre de la majorité présidentielle, y voit un frein au bon fonctionnement des partis politiques.
«Nous demandons à l’État d’appliquer ses propres lois », insiste Anna Claudine Mavioga, présidente du Bloc démocratique chrétien (Bdc), affilié à la majorité.

Financement extérieur

Au Gabon, l’appui financier de l’Etat aux formations politiques est encadré par l’’article 52 de la loi n°16/2011 du 14 février portant modification de la loi n°24/96 du 6 juillet 1996 relative aux partis politiques en République gabonaise. Il dispose que l’État a l’obligation d’accompagner les partis politiques légalement reconnus et représentés au Parlement par au moins un député ou un sénateur, ou disposant au moins d’un élu. «Concernant le financement des partis politiques, le président a déploré le non-respect par le gouvernement des dispositions légales pertinentes en la matière depuis 2015. Ce ne sera que justice si le gouvernement s’y conformait», déplorait lui aussi, l’opposant Pierre-Claver Maganga-Moussavou, président du Parti social-démocrate (Psd) au détour d’une audience chez Rose Christiane Ossouka Raponda, la Première ministre, le 1er juin.

Face à la suspension, et pour alléger la tâche à l’Etat, les Mamboudouistes -groupe politique de l’opposition- avait déposé une proposition. Il a « conseillé aux autorités de modifier les dispositions légales de la loi n°16/2011 en son article 55 qui interdisent le financement des partis politiques par des organismes extérieurs », indique le site Gabon review. Leur proposition était alors que l’État plafonne, plus tôt que de l’interdire, le financement extérieur des partis. « L’idée était, selon eux, d’assouplir les charges de l’État qui, prétextant la crise économique, se refusait déjà d’honorer ses engagements en la matière ». Cette proposition n’avait pas reçue une suite favorable.

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