6.4 C
New York
22 novembre 2024
Société

Manifestation du 20 octobre au Tchad : une vingtaine de personnes libérées, week-end écoulé

Manifestation du 20 octobre au Tchad : une vingtaine de personnes libérées, week-end écoulé

Au Tchad, ils sont une vingtaine de manifestants et non-manifestants des événements du 20 octobre dernier à avoir retrouvé la liberté ce week-end.

Une ordonnance de non-lieu avait été prononcée en leur faveur depuis décembre dernier, mais ils étaient toujours détenus dans la prison de Koro Toro, à 600 kilomètres au nord de la capitale. Parmi les personnes libérées, il y a le journaliste Service Ngarledjelaye, qui témoigne.

Beaucoup de Tchadiens appellent le « jeudi noir », la répression des manifestations du 20 octobre 2022 contre la prolongation de la transition pour 24 mois supplémentaires et le maintien à sa tête de Mahamat Idriss Déby. Ce 20 octobre, en dépit de l’interdiction des autorités, des marches s’engagent à l’appel de l’opposition dans plusieurs villes.
Si dans certaines, comme Sarh ou Bongor, elles se déroulent sans trop de heurts, elles virent à l’émeute à Ndjamena, Moundou, ou Koumra. Selon son témoignage, le journaliste Service Ngarledjelaye a été enlevé à son domicile familial dans la nuit du 20 octobre 2022 par des éléments des forces de sécurité.

Cliquez sur ce lien et intégrez notre groupe Télégram pour suivre l’actualité africaine

https://t.me/LACEMAC

Cliquez sur ce lien pour télécharger notre application pour Android

http://bit.ly/lacemac

Pour iOS

https://apps.apple.com/app/lacemac-infos/id1633092145

Maintenu en détention

Le journaliste exerçant dans un organe privé à N’Djamena vient de retrouver sa famille, relate notre correspondant à N’Djamena, Olivier Monodji. Tellement affaibli et amaigri physiquement, il est méconnaissable après avoir passé huit mois emprisonné au bagne de Koro Toro. Mais il a quand même trouvé la force de raconter à ses confrères ce qui lui est arrivé à l’issue de ce « jeudi noir ».
« Dans la nuit du 20 octobre, des militaires bien armés et la GNNT, je précise, a fait sa perquisition dans notre domicile. Je me suis réveillé directement. J’ai pris des gifles, on nous a amenés à bord. Le samedi, très tôt le matin, on nous a amenés devant un fleuve pour nous exécuter, on nous a déposés tout mourants, et effectivement, beaucoup parmi nous ont péri dans le désert », explique-t-il.

Pour Service, s’il n’y avait pas eu la vigilance de certains membres de la mission pour l’audience foraine du 8 et du 9 mai, ils seraient encore enfermés. « Une ordonnance de non-lieu nous a libérés début décembre, mais on nous a maintenus dans cette souffrance. Grâce aux autorités judiciaires, le procureur était obligé de pincer le régisseur », poursuit-il.
La vingtaine de manifestants qui ont retrouvé la liberté ce week-end ont encore besoin de temps pour récupérer et se faire soigner, certains étant dans un état psychologique instable à cause des « tortures », disent-ils.

Related posts

Cameroun : lancement des conférences de programmation des marchés publics pour 2023

LA RÉDACTION

Lutte contre le VIH/sida et le paludisme : La Guinée équatoriale reçoit près de 6 millions de dollars du Fonds mondial 

LA RÉDACTION

Violences basées sur le genre : Ali Bongo inaugure le « Centre Gabon Égalité » de Nzeng-Ayong

LA RÉDACTION

Leave a Comment