Hausse du prix du carburant : Un accompagnement social du gouvernement Camerounais garanti en 2023
L’État du Cameroun n’est pas prêt à renoncer à la subvention du prix du carburant. Cette année 2023 encore, cette politique va se poursuivre.
Le gouvernement en a donné l’assurance. «Les subventions vont se poursuivre. Avec des enveloppes moins importantes ou plus, l’avenir nous le dira», a rassuré le Directeur général du Budget Cyrille Edou Alo’o, dans une interview accordée à Cameroon business Today, rapporte EcoMatin.
Ce média précise, toujours en s’appuyant sur les révélations du directeur du budget, que l’État a prévu dépenser 350 milliards de FCFA cette année pour subventionner les prix à la pompe. Décision louable certes, mais pas suffisant, commente EcoMatin.
En ce sens que, «...dans un contexte international teinté d’incertitudes qui a provoqué une hausse drastique du coût de l’or noir pas sûr qu’un tel montant suffise à maintenir les prix actuels inchangés.»
Pour preuve, en 2022, le trésor public a déboursé 700 milliards de FCFA pour cette subvention contre 150 milliards de francs en 2021. Comme quoi, la subvention du carburant est en constante augmentation au Cameroun et une réduction subite de l’enveloppe cette année pourrait ne pas donner de meilleurs résultats.
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Réduction de moitié
La subvention de l’État fait que la population peut acquérir les hydrocarbures à 50% du prix réel. « Lorsque vous achetez une bonbonne de gaz à 6500 FCFA, elle coûte réellement 13 500 FCFA. Le budget supporte la différence. Cela signifie que si le budget n’était pas élaboré ainsi, vous devrez normalement payer 13 500FCFA. Idem pour le litre d’essence vendu à 639 FCFA qui coûte 1350 FCFA » a précisé Cyrille Edou Alo’o.
«En réduisant de moitié la subvention au carburant, l’État veut limiter les tensions de trésoreries et orienter ses ressources vers le développement tel que prescrit par le FMI. Ce qui ne sera pas sans incidence sur les ménages qui verront la différence se répercuter sur les prix à la pompe», apprécie EcoMatin.
En cas de tenu de la promesse de subvention cette année, «le Cameroun deviendrait le 3e pays de la Cemac après la Centrafrique et le Congo à franchir le cap, une pilule qui pourrait être difficile à avaler pour les ménages déjà pris en tenaille par des conditions de vie rendues âpres par une hausse généralisée des prix sur le marché», indique le journal.
Et de rappeler que la dernière hausse du prix des carburants au Cameroun, soit 81 FCFA sur le super et 80 FCFA sur le gasoil remonte à 2014.
