Gabon : Privat Ngomo attaque le gouvernement et tire à boulet rouge sur la France
«Le mal du Gabon n’est pas sa classe dirigeante, mais plutôt la puissance néocoloniale qui l’installe, la protège et la soutient indéfectiblement depuis plus d’un demi-siècle». Le Gabonais Privat Ngomo a surpris l’opinion nationale et internationale à travers ces propos tenus avant la Noël au détour d’une déclaration médiatiques, rapporte le site d’information gabonreview.
Au cours de cette sortie, Privat Ngomo, responsable général du mouvement « NewPower » et fraichement élu président de l’Ong panafricaine dénommée Organisation néopanafricaniste de souveraineté, a appelé le peuple à orienter son combat vers la France. «Seul un Gabon libéré de l’emprise néocoloniale de la France gaulliste, et donc réellement souverain, maître de son destin, peut enclencher le vrai processus de développement national attendu par les populations gabonaises», a-t-il lancé.
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Le Gabon est devenu indépendant depuis 62 années. L’auteur de l’«Opération Lumumba», estime que la cible du combat pour le développement n’est pas Libreville, mais Paris, «parce que le régime gabonais n’est qu’un pion, une marionnette entre les mains de l’Elysée. C’est le diagnostic de la cause».
Autrement, « il faut arrêter de s’attaquer exclusivement aux simples marionnettes que sont les régimes africains et concentrer la lutte sur le marionnettiste désormais mis à nu.
Jusqu’à présent, celui-ci n’était pas inquiété et pouvait donc poursuivre impunément son manège dans l’ombre. Le temps est venu de braquer sur lui tous les projecteurs, de mettre en lumière son trouble et double jeu machiavélique, de le dénoncer et de l’affronter ouvertement. Cette approche requiert une révolution dans notre façon de penser et un courage indéniable», a développé Privat Ngomo.
Frapper juste
«La stratégie de libération portée par une nouvelle élite africaine décomplexée qui a tiré les leçons des échecs répétés des aînés et est entrée résolument dans une véritable guerre de libération. Une guerre qui ne peut continuer à se mener dans les limites des enclos coloniaux si elle se veut efficace. Les enjeux du moment nécessitent qu’elle se fasse dans une perspective néopanafricaniste qui exige l’union de tous les fils et filles de l’Afrique, pour la réelle et complète émancipation du continent», a poursuivi Privat Ngomo.
Doté de ressources naturelles, le Gabon et bien d’autres pays africains ne devraient pas connaître la pauvreté. Ce contraste, Privat Ngomo l’a relevé lors de sa sortie. «Le pays croule littéralement sous d’immenses richesses comme le pétrole, l’uranium, le manganèse, le lithium, le cobalt, le niobium, le tantale, le coltan, les terres rares, le cuivre, le zinc, le fer, l’or, le marbre, le diamant, les pierres précieuses, le bois, une importante forêt véritable réservoir de puits de carbone, un territoire arable à 80%, près de 800 kilomètres de côte regorgeant d’importantes ressources halieutiques, 13 parcs nationaux porteurs d’un potentiel écotouristique indéniable, une jeunesse gabonaise déterminée qui a la hargne de réussir, et enfin, des cadres gabonais compétents et formés dans de grandes et prestigieuses universités du monde entier», a a-t-il égrené.
La libération passe désormais par « le bon combat », mais il faut « frapper juste et frapper fort, en ayant devant le peuple gabonais un discours de vérité, pour nous hisser à la hauteur des attentes de cette nouvelle génération qui attend des élites du pays qu’elles cessent d’être des marionnettes entre les mains de la France gaulliste», a soutenu Ngomo.
Privat Ngomo est un potentiel candidat à la présidentielle de 2023.