Gabon : Des agissements stériles de l’opposition contre le président du Centre gabonais des élections
Quelle malédiction poursuit-elle l’opposition gabonaise ? La question vient à l’esprit au regard de tous les agissements et troubles qu’elle ne cesse de générer. L’actuel champ où elle étale son déshonneur, concerne l’installation du bureau du Centre gabonais des élections (CGE).
La plateforme Alternance 2023 composée entre autres de l’UN, RHM, Réagir –tous de l’opposition- a saisi la Cour constitutionnelle pour obtenir l’invalidité du processus de l’élection. Une saisine justement rejetée par la Haute. «Je défie la Cour constitutionnelle d’installer à la tête du CGE, une personnalité qui, il y a quelques mois seulement, était membre du gouvernement et qui est connu de notoriété publique comme étant un cadre du PDG», avait même lancé Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, vice-président de l’Union nationale (UN).
« Si le choix du nouveau patron du CGE fait tant de bruit, c’est qu’il est en effet un proche du chef de l’État, membre de sa formation politique et ancien ministre délégué auprès du ministre des Eaux et Forêts. Pour de nombreux observateurs, il est «illégitime» à cette fonction devant régir l’organisation des prochaines élections dans le pays, d’autant plus qu’un «conflit d’intérêts est patent», résume le site d’information gabonreview.
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Opposition désorganisée
S’il est de son droit de s’exprimer, l’opposition gabonaise s’est-elle jamais montrée digne, crédible au point de s’offusquer de l’élection de Michel Stéphane Bonda ? Bien sûr que non. Il est important de leur rafraîchir la mémoire. On se souvient qu’ils sont responsables de l’installation tardive du bureau du Cge. Mardi 31 janvier, le ministre de l’Intérieur a été obligé de les contraindre à lui soumettre sous 72 heures, les deux listes des représentants de l’opposition susceptibles d’intégrer les commissions paritaires (Majorité/Opposition) chargées de mettre en place le bureau du Centre gabonais des élections (Cge).
L’opposition avait vraiment eu du mal à s’entendre. Elle avait fourni 15 listes, au lieu des deux, toute chose qui renseigne suffisamment sur la cacophonie et les dissensions en son sein. Bien que sachant que, le principe établi par la décision du ministre de l’Intérieur en date du 16 janvier 2023, donnait jusqu’au 27 janvier aux deux parties (Majorité et opposition) pour déposer deux listes séparément. Seule la majorité avait agi dans les règles.
La voie de l’élégance
« C’est parce qu’on ne s’était pas concerté avant », avait déclaré Pierre Claver Maganga Moussavou membre de l’opposition. Une justifie assez puérile qui ne convainc pas d’ailleurs. « Comme si les opposants n’étaient ni au courant ni de la date limite de dépôt et du nombre de listes qu’il fallait déposer », avait objecté une source proche de la majorité.
Qui risquerait alors à confier un poste aussi stratégique à une opposition désorganisée, désorientée et divisée contre elle-même ? Ce serait le suicide collectif. La Majorité a le meilleur profil en termes de rigueur, d’organisation et de vision. Un universitaire Gabonais a donc bien vu en déplorant que « L’opposition gabonaise envoie un très mauvais signal à son électorat à quelques mois seulement de 4 élections majeures ».
Michel Stéphane Bonda, ancien ministre, ancien journaliste et docteur en philosophie éthique mérite bien son poste. L’homme a été élu, vendredi 10 février 2023, président du Centre gabonais des élections (CGE) par 8 voix sur 10 du collège électoral. Les leaders de l’opposition, s’ils ont encore un peu d’honneur, devraient faciliter la tâche au nouveau bureau du Cge. Plutôt que de chercher à ternir le destin de tout un peuple par leurs agissements infondés.
