Elections générales au Gabon : Comment Ali Bongo a coincé l’opposition en annonçant une concertation préalable
« J’ai entendu l’appel de mes compatriotes, notamment des acteurs politiques de la majorité et de l’opposition, demandant l’organisation d’une rencontre pour définir les bases de la préparation de scrutins aux lendemains apaisés.
En tant que garant de la stabilité de notre pays, je peux vous assurer que cette rencontre aura lieu dans les meilleurs délais ». Cette annonce du président Ali Bongo Ondimba faite à l’occasion de ses vœux à la Nation, le 31 décembre 2022, reçoit peu à peu de nombreuses adhésions des partis politiques.
Mercredi 11 janvier 2023, c’est le tour de la formation dénommée « Réagir » d’afficher sa disponibilité à participer à ladite concertation en vue des élections aux lendemains apaisés. Elle « prendra part à la concertation politique (annoncée) par (le président Ali Bongo Ondimba », a rassuré François Ndong Obiang, à l’occasion de sa présentation des vœux pour l’année 2023, rapporte le site d’information local lalibreville.com
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Au Gabon, cette annonce est perçue par les observateurs comme un « coup de maître » sur le plan politique, observe le web média. Il cite un professeur en Science politique de l’Université Omar Bongo de Libreville. L’enseignant anonyme a déclaré que, « En annonçant des concertations préalables à la tenue des élections – présidentielle, législatives, locales, sénatoriales – qui se dérouleront au Gabon en 2023, le président Ali Bongo Ondimba confirme que c’est bien lui le maître du jeu ». Ainsi, « C’est par rapport à son initiative que les autres forces politiques doivent se déterminer », a-t-il poursuivi.
Surtout, « cette initiative oblige l’opposition à sortir de sa posture critique. Elle est coincée car elle doit se montrer constructive. Il lui sera difficile d’y opposer un non catégorique. Il est probable que de nouvelles lignes de fracture apparaissent en son sein », décrypte le politologue.
Avant « Réagir », de nombreux partis et personnalités de l’opposition (Les Démocrates, Bertrand Zibi, Paul-Marie Gondjout…) avaient aussi accepté la proposition d’Ali Bongo.