Centrafrique : un début de ramadan marqué par une volonté de réconciliation
Alors que débute le ramadan ce lundi 11 mars, en Centrafrique, au PK5, un quartier majoritairement musulman situé dans le troisième arrondissement de Bangui, les fidèles musulmans veulent passer à autre chose après les multiples crises qui ont endeuillé ce secteur entre 2013 et 2024. Pour y arriver, ils ont décidé de placer ce mois sacré sous la bannière de paix et du vivre-ensemble
Au quartier KM5 – aussi appelé PK5 – de Bangui, en Centrafrique, le décor annonce déjà le mois sacré du ramadan. Depuis une semaine, homme, femmes et enfants nettoient les lieux publics et les mosquées. Amadou Roufaï, conseiller municipal de ce quartier donne le ton aux imams.
« Nous demandons à tous les imams de prier pour qu’il y ait la paix, la stabilité, le vivre-ensemble, pour que les deux communautés puissent vivre. Même les athées, on ne peut pas aussi les écarter, c’est ce que nous demandons… La paix ! », lâche-t-il.
Entre 2013 et 2024, plusieurs centaines de personnes ont perdu la vie au KM5. La crise militaro-politique a également provoqué d’importants dégâts, estimés à plusieurs millions de francs CFA. Ce ramadan est un moment opportun pour certains de tourner la page.
« Dans toutes nos prières, on va invoquer le bon dieu, d’abord pour la paix, avant de proposer d’autres aspects de la vie. S’il n’y a pas la paix, on ne peut pas vaquer à nos occupations. On ne peut pas développer un pays dans l’insécurité. Donc la paix est une condition sine qua non du développement », indique Hadja Rachida Mamba, la vice-présidente du Bureau National des Femmes musulmanes de Centrafrique.
Partout au KM5, le ramadan incarne les valeurs de paix, de résilience et de générosité.