Centrafrique : Alerte à la variole du singe à Bangui
La capitale centrafricaine, Bangui, est en état d’alerte depuis la déclaration officielle, le 28 juillet 2024, d’une épidémie de variole du singe (Monkeypox). Les premiers cas confirmés, concentrés principalement dans le 6ème arrondissement, ont poussé les autorités sanitaires à prendre des mesures urgentes pour endiguer la propagation du virus.
Face à cette menace sanitaire, le ministère de la Santé centrafricain a rapidement mis en œuvre plusieurs stratégies :
Surveillance renforcée: Un dispositif de surveillance épidémiologique a été déployé pour détecter rapidement les nouveaux cas et suivre l’évolution de l’épidémie.
Isolation des patients: Les personnes infectées sont placées en isolement pour limiter la propagation du virus au sein de la communauté.
Sensibilisation de la population: Des campagnes d’information sont menées à grande échelle pour sensibiliser la population aux symptômes de la maladie, aux modes de transmission et aux mesures de prévention à adopter.
Collaboration internationale: Le ministère de la Santé travaille en étroite collaboration avec les organisations internationales et les partenaires locaux pour obtenir l’aide nécessaire en termes de ressources humaines, matérielles et financières.
La lutte contre cette épidémie s’annonce complexe et exige une mobilisation sans précédent de tous les acteurs. Plusieurs défis majeurs entravent les efforts de lutte :
Fragilité du système de santé: Le système de santé centrafricain, déjà fragilisé par les crises récurrentes, est mis à rude épreuve. Les capacités de diagnostic, de prise en charge et de surveillance sont limitées.
Difficultés d’accès aux soins: De nombreuses populations, notamment dans les zones rurales, ont un accès limité aux soins de santé, ce qui complique la détection précoce des cas et la mise en œuvre de mesures de contrôle.
Manque de sensibilisation: Une grande partie de la population n’est pas informée des risques liés à la variole du singe et des mesures de prévention à adopter.
Mobilité des populations: Les déplacements fréquents de la population facilitent la propagation du virus au-delà des zones initialement touchées.
Les recommandations pour se protéger
Pour se protéger de la variole du singe, il est recommandé d’éviter tout contact étroit avec des personnes malades ou des animaux infectés, se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon, utiliser des préservatifs lors des rapports sexuels et surtout de consulter un médecin en cas de symptômes (fièvre, éruption cutanée, ganglions lymphatiques enflés)
La lutte contre la variole du singe en Centrafrique nécessite une réponse coordonnée et soutenue de la part de tous les acteurs. Il est essentiel de renforcer les systèmes de santé, d’améliorer la sensibilisation de la population et de mobiliser les ressources nécessaires pour endiguer cette épidémie.
