Guinée équatoriale : vers une restriction de l’utilisation des réseaux sociaux après une fausse annonce de la mort du président Obiang
Le réseau social WhatsApp est dans le viseur des autorités en Guinée équatoriale. Le vice-président de la République, Teodoro Nguema Obiang Mangué sur son compte Twitter s’est offusqué de « L’utilisation abusive qui est faite » de ce média social et se demande si le pays « devrait continuer à utiliser » WhatsApp.
Cette colère du numéro 2 de la Guinée équatoriale ne vient pas ex nihilo. Récemment, de fausses informations ont circulé sur les réseaux sociaux et ont annoncé le chef de l’État Obiang Nguema Mbasogo pour mort.
Il n’en est rien. Le président de la République investi il n’y a pas longtemps pour un 6ème mandat de sept ans, respire une bonne santé, a très tôt démenti le directeur général de la presse présidentielle, à travers un communiqué lu samedi 8 janvier. Mais le gouvernement ne compte pas se contenter de démentir. La piste d’une restriction de l’utilisation de WhatsApp et de tous les réseaux sociaux dans le pays est sérieusement explorée par Malabo.
«Le mardi 17 janvier, je rencontrerai la Défense et la Sécurité, les opérateurs téléphoniques et le bureau du procureur général de l’État pour examiner la situation des réseaux sociaux en Guinée équatoriale et décider si le pays doit continuer à utiliser WhatsApp après l’abus abusif qui se produit », a annoncé Nguema Obiang Mangué sur son compte Twitter.
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Justice
Le journal local « Real equatorial guinea » que « WhatsApp est le réseau social avec le plus d’interactions en Guinée équatoriale et l’un des plus utilisés au monde ». Le média déplore, toutefois, que « De nombreuses personnes profitent de cette application pour faire écho à de fausses informations, ce qui est devenu courant dans le pays où de fausses informations sont transmises assez fréquemment via WhatsApp ».
En Guinée équatoriale, le sort des réseaux sociaux va donc se jouer le 17 janvier prochain. En attendant, les utilisateurs retiennent leur souffle. Mais avant, ils peuvent retenir que les réseaux sociaux ne constitueront plus des espaces de non droits.
« Désormais, les personnes qui utilisent les réseaux sociaux pour diffuser de fausses informations, notamment du genre qu’elles viennent de faire au chef de l’État, seront localisées et poursuivies dans le pays. J’en appelle au bon usage des réseaux sociaux », a prévenu le vice-président Nguema Obiang Mangué.
