Urgent / Centrafrique : l’ambassadeur français, Jean-Marc Grosgurin, perd son statut de privilégié ; les raisons
Un nouveau signe de la dégradation des relations entre Paris et Bangui. Le Haut représentant de France en Centrafrique s’est vu annuler son statut diplomatique privilégié. La ministre centrafricaine des Affaires étrangères l’a accusé d’attitudes irrespectueuses et de s’être adonné à « la désinformation et à la délation ».
L’ambassadeur et Haut représentant de France en République centrafricaine (RCA) a perdu son statut de doyen du corps diplomatique dans cet État. En cause, la personnalité du diplomate français lui-même, Jean-Marc Grosgurin, selon la lettre de la ministre centrafricaine des Affaires étrangères qui a fuité le 8 novembre.
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Adressant ce courriel à la chef de la diplomatie française Catherine Colonna, son homologue centrafricain Sylvie Baïpo-Témon a accusé l’ambassadeur de France d’avoir fait preuve « d’attitudes irrespectueuses aux invitations du chef de l’État ».
Le diplomate a en outre été critiqué pour s’être adonné à « la désinformation et à la délation ». La RCA a ainsi accusé la France de ne pas avoir fait preuve de « réciprocité » en matière diplomatique. Le statut particulier en question existe conformément à un accord entre Paris et Bangui conclu le jour de l’indépendance de la RCA, le 13 août 1960. Il a été attribué aux ambassadeurs de France.
Le statut particulier en question existe conformément à un accord entre Paris et Bangui conclu le jour de l’indépendance de la RCA, le 13 août 1960. Il a été attribué aux ambassadeurs de France.
La RCA dit adieu aux derniers blindés français
Fin octobre, les derniers blindés de l’armée française ont quitté la République centrafricaine, où ils ont été présents pendant près de 62 ans, le pays étant plongé dans la guerre civile depuis 2013.
L’année dernière, Paris a dénoncé la présence des mercenaires russes du groupe privé Wagner sur le territoire centrafricain et les a accusés de se substituer à l’autorité de l’Etat en Centrafrique et d’accaparer sa capacité fiscale. Bangui pour sa part pointé l’acharnement de la partie française, ainsi que son souhait d’infantiliser la République centrafricaine et ses autorités.