RDC : l’ambassadeur du Rwanda persona non grata, le M23 au cœur de la tension
Le Rwanda n’a plus d’ambassadeur en République démocratique du Congo (Rdc). Vincent Karega a été expulsé de ce pays voisin, samedi 29 octobre. Il ne lui a été accordé que 48 heures pour plier bagages. La décision est sévère et a été prise au plus haut niveau, par le Conseil supérieur de la Défense même présidé par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi.
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A l’origine de cette rupture diplomatique, une « nouvelle avancée du M23 », constate l’agence EcoFin. Kinshasa, précise le web média, dénonce par-là « l’appui » que Kigali aurait fourni » au mouvement rebelle M23. En effet, ce samedi-là, le groupe très actif dans l’est de la Rdc a encore mené une attaque et s’est emparée de deux nouvelles villes (Kiwanja et Rutshuru-centre).
« Il a été observé ces derniers jours une arrivée massive des éléments de l’armée rwandaise pour appuyer les terroristes du M23 en vue d’une offensive générale contre les positions des forces armées », a accusé à la télévision congolaise le porte-parole du gouvernement congolais Patrick Muyaya.
Le Rwanda a aussitôt réagi à l’expulsion de son ambassadeur. « Il est regrettable que le gouvernement de Rdc continue de faire porter au Rwanda la responsabilité de ses propres échecs de gouvernance et de sécurité », a déclaré un responsable anonymisé auprès de l’agence EcoFin.
Le M23 est une rébellion à dominante tutsi née en 2012. Elle a brièvement occupé Goma avant d’être vaincue en 2013 par l’armée congolaise (Fardc) et les Casques bleus de l’Onu. Depuis novembre 2021, le regain de violences s’est accentué. Le mouvement a repris les armes, « reprochant aux autorités congolaises de ne pas avoir respecté un accord pour la démobilisation et la réinsertion de ses combattants », rappelle DW.