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26 juillet 2025
Politique

Présidentielle 2025 : ELECAM réceptionne, la Cour Constitutionnelle tranche… Qui pourra vraiment se présenter ?

Alors que la clôture du dépôt des dossiers de candidature à la présidentielle camerounaise a donné lieu à une déferlante inédite de postulants, plus de 80 candidatures annoncées, le processus entre désormais dans une phase décisive : la validation des dossiers.


Entre espoirs, suspicions et stratégies politiques, le rôle d’ELECAM et de la Cour Constitutionnelle devient plus central que jamais.
ELECAM : le filtre administratif
ELECAM (Élections Cameroon) est chargé de recevoir et vérifier les dossiers de candidature. Cela inclut :
  • La nationalité camerounaise d’origine ;
  • L’âge minimum de 35 ans révolus ;
  • Le casier judiciaire vierge ;
  • Le parrainage de 300 élus répartis sur 10 régions (réforme introduite en 2020) pour des candidatures independantes;
  • Le paiement d’une caution de 30 millions FCFA.
Selon plusieurs sources internes, une majorité des candidatures déposées souffriraient de manquements majeurs, allant de simples oublis de pièces à l’incapacité de fournir les signatures requises. Certains candidats, jeunes et sans assise politique réelle, semblent avoir sous-estimé les exigences techniques du processus.
ELECAM n’est pas là pour juger la légitimité politique d’un candidat. Nous ne faisons que vérifier les conditions fixées par la loi,” a déclaré un cadre de l’institution sous anonymat.
La Cour Constitutionnelle : l’arbitre politique final
Après la phase technique vient celle de la validation juridique et politique, confiée à la Cour Constitutionnelle, qui doit publier la liste officielle des candidats retenus.
C’est elle qui peut :
  • Rejeter définitivement un dossier pour vice de forme ou de fond ;
  • Accepter des recours si un candidat estime son dossier injustement écarté ;
  • Proclamer la liste finale avant le lancement officiel de la campagne.
Mais la Cour Constitutionnelle, perçue par une partie de l’opinion comme étant sous contrôle du pouvoir exécutif, est souvent critiquée pour son manque d’impartialité. Elle avait notamment validé sans réserve les résultats de 2018, malgré les contestations du candidat Maurice Kamto.
Une validation… ou une sélection politique ?
La question qui plane sur ce processus est simple : combien de candidatures seront réellement validées ?
Et surtout, sur quels critères exacts ?
  1. Certains analystes redoutent une “validation sélective” où seuls les profils jugés non menaçants seraient maintenus.
  2. D’autres y voient au contraire une opportunité de renouvellement, à condition que les règles soient appliquées de façon juste.
Si ELECAM agit comme un filtre administratif et que la Cour Constitutionnelle se limite à son rôle juridique, alors le peuple aura une vraie diversité d’options. Mais si la politique s’en mêle, ce ne sera qu’un théâtre de façade,” estime un juriste indépendant.
La rédaction.

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