Présidentielle au Cameroun : Une opposition fragmentée face à un leadership stable
À l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025 au Cameroun, la scène politique est marquée par une opposition fragmentée et des candidatures multiples. Tomaïno Ndam Njoya, présidente de l’UDC et maire de Foumban, a récemment annoncé sa candidature, rejoignant ainsi une liste croissante de candidats issus de l’opposition et de la société civile. Parmi eux, Maurice Kamto du MRC, Cabral Libii du PCRN, et Akere Muna du parti Univers.
Cette dispersion des forces de l’opposition contraste fortement avec la stabilité et la continuité incarnées par le président Paul Biya. Depuis son accession au pouvoir, Paul Biya a su maintenir une certaine stabilité politique et économique, malgré les défis auxquels le pays a été confronté. Son expérience et sa connaissance approfondie des enjeux nationaux et internationaux font de lui un leader capable de naviguer dans des eaux tumultueuses.
En décembre 2023, la convention du MRC avait annoncé la création de l’APC (Alliance politique pour le changement), une coalition visant à unir les partis politiques et les organisations de la société civile autour de Maurice Kamto. Cependant, deux ans plus tard, l’identité des membres de cette coalition reste floue, et l’opposition semble plus divisée que jamais.
Une autre coalition, l’Alliance pour la transition politique, avait également vu le jour avec des intentions similaires. Mais rapidement, certains membres ont fait défection et ont annoncé leur propre candidature. Cette fragmentation soulève des questions sur la capacité de l’opposition à présenter un front uni face au pouvoir en place.
Le ministère de l’Administration territoriale s’est prononcé contre la création de ces coalitions, ajoutant une couche de complexité à la situation. Néanmoins, l’idée d’une candidature unique n’est pas totalement abandonnée. Certains espèrent encore qu’une fois les candidatures validées par Elecam, l’organe en charge des processus électoraux, un leader consensuel pourra émerger parmi les candidats retenus.
En conclusion, l’opposition camerounaise se trouve à un carrefour crucial. La dispersion actuelle des candidatures pourrait affaiblir ses chances de succès, tandis que le président Paul Biya continue de représenter une figure de stabilité et de continuité. L’avenir de cette élection dépendra en grande partie de la capacité des leaders de l’opposition à surmonter leurs divergences et à s’unir pour présenter un candidat fort et consensuel, capable de rivaliser avec l’expérience et le leadership de Paul Biya.
