Conflit dans l’est de la RDC : les chefs d’État de l’EAC plaident pour une fusion des processus de paix
Alors que la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) célébrait ses 50 ans d’existence, la crise en République démocratique du Congo (RDC) a dominé les discussions. Les chefs d’État de la région, réunis à Arusha, ont souligné l’urgence de trouver une solution durable au conflit qui ravage l’est du pays depuis plusieurs années.
Une fusion des processus de paix en vue
L’une des principales décisions prises lors de ce sommet concerne la fusion des deux processus de paix en cours en RDC : celui de Luanda, initié par l’Angola, et celui de Nairobi, piloté par l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta. Le premier s’est concentré sur le rétablissement des relations diplomatiques entre la RDC et le Rwanda, tandis que le second visait à négocier avec les groupes armés actifs dans l’est du pays.
Les dirigeants de l’EAC ont estimé qu’une fusion de ces deux processus permettrait de coordonner les efforts de paix et d’accélérer la résolution du conflit. Cependant, la mise en œuvre pratique de cette décision s’annonce complexe, compte tenu des divergences de vues entre les parties prenantes et de l’évolution rapide de la situation sur le terrain.
L’absence de la RDC
L’absence remarquée de la RDC à ce sommet a suscité de nombreuses interrogations. Kinshasa n’a pas envoyé de représentant, alors même que la crise dans l’est du pays était au cœur des discussions. Cette décision témoigne des tensions persistantes entre la RDC et certains de ses voisins, notamment le Rwanda, accusé de soutenir le mouvement rebelle du M23.
Par ailleurs, la situation militaire sur le terrain s’est dégradée ces derniers mois, avec une intensification des combats entre les forces armées congolaises (FARDC) et les groupes armés. La formation d’une coalition entre certains groupes armés et les FARDC a compliqué encore davantage la situation et réduit les chances de succès des négociations de paix.
Les enjeux d’une paix durable
La paix en RDC est un enjeu majeur pour la stabilité de la région des Grands Lacs. Un conflit durable dans l’est du Congo a des conséquences humanitaires désastreuses et alimente les tensions entre les pays de la région. La communauté internationale doit continuer à soutenir les efforts de paix et à exercer des pressions sur les parties prenantes pour qu’elles s’engagent de manière constructive dans le dialogue.
