Centrafrique: Warani, un premier service de livraison à domicile plébiscité
En Centrafrique, la population a désormais la possibilité de faire appel à une application pour se faire livrer tout type de produits dans la capitale. On y trouve des établissements renommés comme le Bangui Mall, le supermarché Prima ou encore des établissements de restauration comme le Cafrina, le Grand Café ou le Relais des chasses. Cette plateforme en ligne se nomme Warani, (« trouver le produit » en sango). Lancée il y a trois mois, elle compte déjà 2 500 utilisateurs actifs.
En ce début d’après-midi, Fiston Tongo un jeune coursier qui démarre sa journée reçoit une commande dans une agence. Il quitte son lieu du travail à quelques pas du centre-ville avec la commande soigneusement mise dans une caisse métallique accrochée derrière sa moto.
« Notre quotidien consiste à satisfaire nos clients, explique le livreur. S’il y a une commande, la direction reçoit la notification du client. Elle nous donne toutes les informations nécessaires à savoir l’adresse du client, l’adresse du restaurant où on va aller chercher le produit en question pour aller livrer notre client. »
Cette équipe constituée de jeunes est l’unique spécialisée dans la livraison à Bangui. On les remarque dans la capitale sur des motos ou des vélos vêtus de t-shirts bleues foncées.
Un gain de temps
Surchargé au bureau, Prédestin Voungo a commandé son déjeuner sur Warani et le reçoit en un temps record. « J’ai commandé deux plats de yabanda à 1 500 francs CFA chacun, donc ça fait 3 000 francs CFA, avec le coût de la livraison, ça me fait un bilan de 4 000 francs CFA, détaille Prédestin Voungo. Le prix est très abordable. Je suis en train de travailler, je ne pouvais pas sortir. Me faire livrer directement au bureau en si peu de temps, me plaît beaucoup. Le rapport qualité prix, c’est ok pour moi. »
Après avoir livré son client, Fiston arrange les lacets de ses baskets et part pour un autre rendez-vous. Ça va être la course jusqu’au soir. « Je travaille sept jours sur sept, mais les créneaux horaires varient selon les secteurs, précise-t-il. On travaille dans tous les arrondissements de la capitale, mais il y a certains secteurs où on ne peut pas aller aux heures tardives à cause de l’insécurité. Nous sommes au service de tous les centrafricains. »
Développer la visibilité des entreprises locales
Vianney Kanda est le directeur général de Warani. En trois mois, son entreprise a fait du chemin et contribue au développement de l’économie centrafricaine, estime-t-il. « Elle vise à répondre aux besoins concrets tout en stimulant l’économie nationale. Nous améliorons l’accès aux services et aux produits. Nous rendons les produits alimentaires et une gamme de produits de vente très accessibles aux populations. Cela inclut les produits locaux, nationaux et internationaux », explique le patron.
Et de rajouter : « nous contribuons à diversifier la demande et l’offre disponible sur le marché. C’est une forme de soutien aux entreprises locales en mettant en avant les produits des commerçants pour stimuler l’économie. Cela crée des emplois