Cameroun : une grève des agents de santé affecte le Centre des urgences à Yaoundé
Depuis ce lundi 22 mai, le personnel de santé dans les formations sanitaires publiques a démarré une grève qui se poursuit jusqu’à ce jour mardi 23 mai. Les manifestants ont pour principale revendication la contractualisation de 27 000 temporaires des formations sanitaires publiques. Ces derniers représentent 60 % des effectifs, apprend-on des médias locaux.
Sous la bannière du syndicat national des personnels medico sanitaires du Cameroun et du syndicat national des personnels et établissements /entreprises du secteur de la santé du Cameroun, les grévistes revendiquent entre autres “la contractualisation ou la répudiation de tous les temporaires des formations sanitaires publiques”, soit 27000 personnels représentant 60% des effectifs travaillant sans salaires ni contrats, ni affiliation à la CNPS.
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« Ils vivent dans la précarité, souvent payés en deçà du SMIG (salaire minimum interprofessionnel garanti). Certains ont déjà 18 ans de service en qualité de temporaires », s’est indigné le président du syndicat CAP/Santé.
L’immatriculation de tous les accompagnateurs psychosociaux des formations sanitaires publiques à la CNPS est également un impératif pour eux ; de même que l’attribution des primes de santé aux catégories 5 à 6 et l’attribution de l’indemnité de non logement aux personnels de santé de la 1ere à la 6e catégorie.
Par ailleurs, ils souhaitent que les salaires des temporaires de la 1ere à la 6e catégorie soient fixés à 75000F et 95 000 pour ceux de la 7e à la 12eme catégorie.
En ce qui concerne les cas spécifiques des hôpitaux de la ville de Yaoundé, les syndicats dénoncent la retenue des cotisations CNPS aux personnels précaires au CURY lors du paiement des salaires sans reversement depuis plus de 5ans.
Le non-paiement de 50 mois d’arriérés de quottes parts au CHU de Yaoundé ou encore la non-publication des recettes propres au CHU.
Le débrayage a débuté ce lundi 22 mai au centre des urgences de Yaoundé. Pancartes à la main, les personnels de santé ont crié leur ras-le-bol.
Certains grévistes ont par la suite pris d’assaut l’esplanade du ministère de la santé publique où une réunion a été organisée.