Inondations dans l’est de la RDC : le bilan s’alourdit, plus de 400 morts enregistrés
Le bilan de la tragédie survenu après la pluie torrentielle qui s’est abattue jeudi 04 mai dernier sur les villages de Bushushu et Nyamukubi sur le territoire de Kahele au Sud-Kivu en République Démocratique du Congo ne cesse de s’alourdit. Plus de 400 morts et 500 maisons détruites.
Au moins 400 corps ont été enterrés le dimanche 07 Mai dernier à kalehe. La société civile parle de plus de 4 300 personnes disparues après le débordement des eaux jeudi dernier.
À en croire Delphin Birimbi, président de la société civile de Kalehe, ce bilan est encore provisoire bien que non encore confirmé par l’autorité. Sur place plus de 500 familles ont déclaré auprès du bureau du village Nyamukubi, la disparition d’au moins trois de leurs membres. Aussi, d’autres familles venues des villages voisins disent avoir aussi constaté la disparition des leurs alors qu’ils étaient allés au marché de Nyamukubi et 3 jours après, ils ne sont toujours pas revenus.
Pour l’instant il est difficile de donner le bilan exact de ce drame. Le dimanche dernier, le bilan provisoire faisait état d’au moins 400 morts alors que la fouille dans le décombre se poursuit, plusieurs disparitions pourraient complètement changer les chiffres avancés le dimanche par les autorités locales.
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La crainte d’épidémies
Au milieu des grosses pierres charriées par les eaux, certaines familles ont fabriqué des cabanes en paille et tentent de s’y abriter en attendant les secours. La délégation gouvernementale a acheminé des vivres ainsi que des cercueils lundi dernier 08 mai à Kalehe. Plusieurs corps ont déjà été enterrés. Mais, une centaine d’autres restent encore à être inhumés. Une situation qui fait craindre l’apparition de maladies.
« J’ai été sur les lieux du drame, j’ai vu qu’il y a encore des corps pas encore récupérés. Normalement, il faut sortir les corps et les enterrer, sinon ça ne va pas. Après, s’il y a des pluies, elles emporteront le sable et la terre, donc on risquera d’avoir le corps déjà en état de putréfaction. Il faut vraiment avoir une équipe qui va aider à chercher les corps pour que les gens soient enterrés dignement », explique Jean-Paul Cikwane, médecin à l’hôpital de Panzi, à Bukavu.
Plusieurs équipes de secours sont à pied d’œuvre pour tenter de retrouver les personnes disparues. Vincent de Paul est porte-parole de la Croix-Rouge, en lien direct avec ses collègues dans la province du Sud-Kivu. « Plusieurs corps ont été retrouvés dans la boue et nos équipes continuent aussi à chercher, dans les décombres, d’autres corps qui seraient encore ensevelis », affirme-t-il.
