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10 novembre 2024
Education

Grève de 21 jours : En Centrafrique, l’étau se resserre autour des principaux leaders syndicaux

Grève de 21 jours : En Centrafrique, l’étau se resserre autour des principaux leaders syndicaux

En Centrafrique, sale temps pour les principaux leaders syndicaux qui ont déclenché mardi 7 mars 2023 une grève de 21 jours. Quarante-huit heures après le démarrage du mouvement largement suivi, ils ont été mis aux arrêts. Il s’agit notamment de Innocent Kéréguelé, Kevin Wikon et Guillaume Sessé Brassy, arrêtés pour « troubles à l’ordre public, menaces verbales suivies de violences et incitation à la haine contre le gouvernement ».

Comme le rapportait Lacemacinfo, les enseignants du fondamental 1 et du secondaire sont entrés en grève et réclament les primes de craies, de dépaysement ainsi que l’amélioration de leurs conditions de travail.
Les autorités les accusent d’être à l’origine de troubles observés dans les écoles de Bangui, le 7 mars. Leur arrestation n’étonne pas en ce sens que le gouvernement et le parquet de Bangui avaient menacé les intéressés de mesures fermes. Selon elles, « des individus mal intentionnés, à la solde des syndicats, ont été utilisés pour semer le désordre dans les établissements scolaires », a appris Radio Ndele Luka.

« Le gouvernement rend responsables, les membres de ces centrales syndicales ainsi que certains adhérents qui les soutiennent. Le gouvernement tient à rappeler à toutes les centrales syndicales que l’exercice de leur métier doit être respectueux des lois en vigueur. Ainsi, les auteurs, coauteurs et complices seront traduits devant la justice de notre pays », avait prévenu dans un communiqué, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Serge Ghislain Djorie.

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Audition

Les trois responsables arrêtés ont pour nom : Innocent Kéréguelé, Kevin Wikon et Guillaume Sessé Brassy. Convoqués d’abord aux services de police judiciaire, ils ont été auditionnés au commissariat de police administrative avant d’être amenés devant le procureur de la République, près le Tribunal de Grande Instance de Bangui. Au Tribunal, plusieurs enseignants ont manifesté leur mécontentement et leur soutien à ces leaders par des cris et des chants, a constaté Radio Ndeke Luka. Ils ont été enfin conduits à la Section des recherches et d’investigations (SRI) où ils seront placés en garde à vue après des heures d’audition.

Leur situation irrite les enseignants. « La manière dont on a traité nos camarades leaders est insupportable. Ils ont été jetés dans le véhicule de la police comme des malfrats. C’est lamentable ! On ne peut pas gérer les syndicalistes avec la dictature. Sont-ils capables de radiés tous les enseignants sur l’ensemble du territoire ? Nous prenons la communauté nationale et internationale à témoin. Nous ne pouvons pas baisser les bras », a critiqué Lucas Ndouba, membre de la Plateforme des syndicats des enseignants cité par la radiodiffusion.

La plateforme syndicale ne démord pas et appelle tous les enseignants du pays à observer un arrêt de travail jusqu’à la libération de leurs camarades.

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