Croissance économique : L’agence de notation Fitch Ratings recommande au Gabon une diversification axée sur les secteurs non pétroliers
L’agence de notation Fitch Ratings a confirmé, dans un communiqué publié le 10 février, la note de défaut des émetteurs en devises étrangères (IDR) à long terme du Gabon à « B- » avec des perspectives ‘’positives’’.
Les perspectives positives se fondent sur la hausse des recettes pétrolières et la modération continue des dépenses courantes, relève l’agence américaine. Elle projette également que l’excédent budgétaire s’améliorera à 1,1 % du PIB en 2023, ceci grâce à la bonne tenue des cours du baril de brut et à la mobilisation accrue des revenus non pétroliers.
« Nous prévoyons que l’excédent budgétaire tombera à 0,8 % en 2024 à mesure que les prix du pétrole se modéreront et que le gouvernement poursuivra les réformes visant à améliorer la collecte des recettes non pétrolières », indique l’agence de notation Fitch Ratings, rapporte EcoMatin.
Toutefois, « avec des prix mondiaux du pétrole toujours élevés, Fitch suppose que les subventions resteront importantes. Les élections de 2023 augmentent également le risque de dérapage budgétaire », alerte l’agence américaine de notation financière.
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Diversification économique
Par ailleurs, la notation financière du Gabon est limitée par des facteurs telle que la faiblesse de la gestion des finances publiques. « Malgré l’envolée du prix du pétrole favorable au pays, les problèmes de gestion de trésorerie persistent, ce qui a conduit à une nouvelle accumulation d’arriérés extérieurs à hauteur de 39 milliards de Fcfa soit 0,3 % du PIB en 2022. De plus, le Gabon n’a pas réussi à obtenir les financements budgétisés (0,7 % du PIB) de la Banque africaine de développement et du FMI. Pour cause, le non-respect par le gouvernement des conditionnalités du FMI », décrypte EcoMatin.
Sur la voie de la croissance, le Fonds Monétaire International (FMI) recommande au Gabon une diversification économique, axée sur les secteurs non pétroliers orientés vers l’exportation. « La croissance restera résiliente en 2023 et 2024, à 3 % en moyenne, soutenue par l’augmentation temporaire de la production pétrolière et le dynamisme des industries agricoles, minières et forestières. La croissance à moyen terme du Gabon dépendra de la diversification économique, axée sur les secteurs non pétroliers orientés vers l’exportation. Elle sera également soutenue par des investissements dans les infrastructures et le développement de zones économiques spéciales, » conclut l’agence américaine.