Tchad : première sortie de Mahamat Deby après les manifestations ayant fait 50 morts
Pour la première fois, le président de transition tchadienne s’est prononcé sur les manifestations ensanglantées qui ont endeuillé la capitale, N’Djamena. Dans une allocution télévisée diffusée lundi 24 octobre, il a fait de graves révélations.
La marche du 20 octobre, n’était pas l’expression d’une simple colère populaire. Mahamat Idriss Deby est catégorique là-dessus. « Ce ne sont pas de simples manifestations qui ont été maitrisées, mais une vraie insurrection minutieusement planifiée pour créer le chaos dans le pays », a-t-il sévèrement dénoncé. Il révèle que « des groupes terroristes et paramilitaires » ont été utilisés le jour.
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Mahamat Idriss Deby a désigné le coupable, qui n’est rien d’autre que le Succès Masra, un parti politique de l’opposition. Les ténors auraient demandé à occuper la Primature, a révélé Mahamat Idriss Deby. « Lorsque le dialogue national a pris fin et qu’il faille désigner les gestionnaires des conclusions de ces assises, Succès Masra a demandé à être nommé Premier ministre. Si j’avais accepté à cette demande, il n’y aurait ni manifestation ni toutes ces violences », a-t-il affirmé.
Deuil national
Le 20 octobre dernier, au moins 50 personnes ont trouvé la mort dans une manifestation réprimée par les forces de l’ordre. Les blessés sont estimés à près de 300. Au lendemain des échauffourées, des familles n’ont pas retrouvé leurs membres sortis le 20 octobre.
Le chef de la junte a décrété un deuil national. « Nous allons enterrer nos morts dans la douleur, mais dans la dignité. Un deuil de 7 jours sera observé sur toute l’étendue du territoire national à compter de mardi 25 octobre 2022 [ce jour] en mémoire de nos compatriotes morts », a-t-il lancé.
Des organisations de la société civile appellent à l’organisation d’une enquête pour faire la lumière sur cette affaire. De son côté le parquet a retenu10 infractions pénales à la suite des manifestations meurtrières.
