Tchad : les inquiétudes sur la transparence du référendum prévu le 17 décembre
La campagne référendaire entamée depuis le 25 novembre entre dans sa dernière ligne droite. Le 17 décembre, plus de huit millions de Tchadiens sont appelés à se prononcer en faveur ou contre le projet de Constitution portant sur l’Etat unitaire décentralisé.
Dans un contexte où des partisans du NON et du boycott accusent le gouvernement d’avoir tout ficelé, la délégation de l’Union européenne au Tchad, les Ambassade du Royaume-Uni, des États-Unis, d’Allemagne, de France, des Pays-Bas ont réagi.
Dans un communiqué conjoint, elles appellent à la transparence du processus et à l’accès équitable aux médias et aux espaces publics de tous les acteurs impliqués.
« Ce référendum constitutionnel se doit d’être un processus transparent, pluraliste, inclusif, et surtout pacifique. C’est pour cela que nous appelons les autorités tchadiennes à faire tout le nécessaire dans les jours à venir pour que la fin de la campagne référendaire soit gérée dans une atmosphère libre et avec toutes les possibilités d’expression nécessaires de leurs opinions par toutes les parties prenantes, y compris un accès équitable aux médias et aux espaces publics », plaident-elles.
Cette inquiétude fait à la suite à la dispersion de la caravane des partisans du NON par des forces de l’ordre le 7 décembre à N’Djamena. L’incident a donné lieu à des sanctions disciplinaires prises par la hiérarchie policière. D’après la Direction générale de la Police nationale, « en cette période, cet acte est contraire aux missions assignées aux forces de sécurité intérieure, notamment la couverture sécuritaire de la campagne référendaire. »