Tchad : bilan des affrontements intercommunautaires depuis début 2022, plus de 500 décès enregistrés
Plus de 500 morts, 600 blessés et plus de 7000 déplacés, c’est le bilan des affrontements intercommunautaires au Tchad depuis janvier 2022 selon un rapport des Nations Unies.
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), a récemment publié son dernier rapport sur les conflits inter et intra-communautaires. D’après le document, « en 2022, le bilan des tensions communautaires au Tchad indique une courbe ascendante par rapport à l’année dernière avec plus de 528 morts à la date du 9 octobre 2022 contre plus de 400 en 2021 ».
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Selon la même source, « plus de la moitié de ces affrontements sont liés à des conflits entre agriculteurs et éleveurs, 23% sont inter-ethniques, 14% liés au foncier, 3% sont inter-religieux et 3% liés aux successions des chefferies traditionnelles ».
Par ailleurs, le 21 et le 22 mai 2022 dans la province du Tibesti (Wour), « une altercation entre deux orpailleurs des communautés Tama et Arabe a dégénéré en un conflit intercommunautaire intégrant les Gourane/Toubou aux côtés des Arabes. Plus de 200 personnes y ont trouvé la mort. », informe l’OCHA.
A la base de la plupart des incidents, la transhumance
La transhumance est la principale cause de ces diverses tensions. En effet, le Tchad est fréquemment en proie à des violences opposant des communautés d’éleveurs nomades arabes aux cultivateurs autochtones sédentaires. Les cultivateurs accusent généralement les éleveurs de détruire leurs champs en faisant paître leurs animaux.
Le Sud du pays est la partie la plus touchée par le phénomène en raison de son climat plus clément et sa végétation plus abondante qui attirent les éleveurs des zones sahéliennes désertiques du nord. Le dernier incident date du 30 septembre dernier. L’affrontement entre agriculteurs et éleveurs aurait causé la mort d’une vingtaine de personnes précisément à Mangalmé, dans la province du Guéra (centre).
Pour prévenir ces conflits récurrents, les autorités des provinces les plus affectées travaillent à instaurer « un environnement propice au dialogue communautaire et à l’apaisement durable des tensions avec le concours des partenaires internationaux ».