Sénégal : une accalmie apparente après16 morts et plus de 500 arrestations suite aux manifestations
Au Sénégal, les violences qui ont éclaté suite à l’annonce de la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko le jeudi 1er juin dernier ont fait 16 morts, selon le bilan officiel. La police a annoncé l’arrestation de 500 personnes dans tout le pays. Bien que la tension reste perceptible, un calme précaire semble s’installer.
« La situation est revenue à la normale. », a confié dimanche soir le directeur de la Sécurité Publique, le commissaire Ibrahima Diop à un média.
En effet, après 72 heures de violences meurtrières, les tensions s’apaisent progressivement dans certains quartiers de la capitale. Il y a moins de policiers dans les rues La circulation a repris et les grands marchés ont rouverts.
Toutefois, des inquiétudes subsistent, notamment dans le camp d’Ousmane Sonko quant à son arrestation. De source médiatique, l’opposant est toujours en « résidence surveillée ». Son parti, le Pastef, appelle à « accentuer et fortifier la résistance jusqu’au départ » du président Macky Sall.
Du côté du pouvoir, le ministre de l’Intérieur affirme que le pays est sous l’emprise de « forces occultes » qui cherchent à le « déstabiliser », alors que le Sénégal s’apprête à exploiter le gaz et le pétrole.
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Des appels à cesser les violences
L’Union africaine et la Cedeao appellent les deux parties « à régler pacifiquement leurs différends ».
Des représentants d’associations et des stars de football tels que l’attaquant vedette Sadio Mané ont également appelé « à la retenue et à cesser les violences dans le pays ».
D’autres voix s’élèvent pour réclamer l’intervention du chef de l’Etat pour apaiser la situation.
Pour rappel, le jeudi 1 juin 2023, Ousmane Sonko, a été condamné par le tribunal de Dakar à 2 ans de prison ferme pour « corruption de la jeunesse ». Il est accusé de viol et de menaces de mort sur une employée d’un salon de massage, lors de faits qui se seraient déroulés en 2021. Dans la foulée, des violences ont éclaté dans les grandes villes du pays.
Pour les partisans du principal opposant au régime de Macky Sall et candidat à la présidentielle de 2024, ce verdict est une manœuvre pour écarter Sonko de la course.