Restitution des œuvres culturelles pillées pendant la colonisation : Le Gabon engage la démarche avec le musée du Quai Branly en France
Le Gabon ne reste pas en marge de la problématique de la restitution des œuvres patrimoniales pillées par la France pendant la colonisation. Le pays d’Ali Bongo espère aussi rapatrier lesdites œuvres en vue de dynamiser sa culture.
Le sujet a été a coeur d’une rencontre entre le chef de l’État et Emmanuel Kasarhérou, président du musée du Quai Branly où plusieurs œuvres culturelles originelles du Gabon sont gardées.
L’hôte du président Bongo s’est montré favorable, ouvert à cette question.
«J’ai été très honoré d’être reçu par le président de la République sur un sujet aussi important que celui de la circulation des œuvres», a déclaré Emmanuel Kasarhérou, à l’issue de la rencontre. «Il a dit apprécier «le fait de pouvoir mettre en partage ce fort patrimoine gabonais qui est encore largement ici (Ndlr au Gabon) par les savoirs, par les ancêtres qui en connaissent tous les labyrinthes», rapporte le site d’actualité Gabonreview.
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Assurance
Emmanuel Kasarhérou est partant pour le rapatriement des richesses culturelles du Gabon selon des modalités qui pourront être différentes et discutées ensemble avec le Gabon, salue Gabonreview. D’ailleurs, il a assuré que «le musée du Quai Branly est très heureux de pouvoir se présenter en partenaire responsable».
La restitution des œuvres patrimoniales africaines pillées pendant la colonisation est un engagement personnel du président Macron. A juste titre, Emmanuel Kasarhérou avoue «une belle envie de faire un travail ensemble pour construire un dialogue à parts égales entre cette histoire commune entre la France et le Gabon».
Actuellement le Bénin, pays d’Afrique de l’ouest, est le champion en cette matière. Il y a plus d’un an il s’est fait restitué 26 trésors royaux emportés par les militaires de Dodds après la reddition du roi Gbêhanzin. Il s’agit de trônes, recades, tunique d’Agoojie (amazones), autels portatifs… désormais déclarés patrimoines nationaux. Et qui n’appartiennent donc plus seulement à Abomey (ex royaume) où ils avaient été pris.
