Reprise des combats entre le M23 et l’armée congolaise : une cinquantaine de personnes massacrées
Cinq jours après le cessez-le-feu décidé à l’issue du sommet de Luanda, les affrontements ont repris entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise dans l’est de la République démocratique du Congo faisant une cinquantaine de morts.
Le jeudi 1er décembre dernier, des tirs à l’arme lourde ont été signalés à Kirima, à une centaine de kilomètres de Goma. « Depuis le matin, des combats ont repris entre les FARDC (les forces armées de RDC) et le M23 à Kirima. Les rebelles ont traversé le pont en direction de Kibirizi après les combats d’avant-hier à Kishishe. C’est la panique », a témoigné Paul Lutibahwa, président de la société civile de la région concernée à l’agence anadolu.
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Les combats auraient causé la mort d’une cinquantaine de civils. « 50 civils congolais lâchement assassinés. Plusieurs autres civils sont aujourd’hui portés disparus ou kidnappés par la horde de terroristes du M23 sous la bénédiction de l’armée rwandaise », a déclaré le Général-Major Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée congolaise dans un communiqué.
Les deux protagonistes s’accusent mutuellement d’avoir attaqué en premier.
Pour rappel, l’est de la RDC est le théâtre des violences perpétrés par des groupes armés dont le M23 accusé d’être soutenu par le Rwanda. Lors du mini-sommet de Luanda du 23 novembre dernier, il avait été décidé d’une cessation des hostilités et du retrait des rebelles des zones dont ils se sont emparés au Nord-Kivu. Décision qui n’a pas été respectée par le M23 qui s’est estimé non concerné par les résolutions.
Par ailleurs, cette reprise des combats a lieu dans un contexte où le Vatican a confirmé la visite du pape François en RDC du 31 janvier au 3 février 2023.
