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18 octobre 2024
Société

RDC : la violence prend des proportions inquiétantes

RDC : la violence prend des proportions inquiétantes

La situation sécuritaire dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) a continué de se détériorer ces derniers mois, atteignant des niveaux alarmants de violence et de déplacements de civils, a averti lundi l’envoyée de l’ONU dans ce pays devant les membres du Conseil de sécurité.

La cheffe de la Mission des Nations Unies en RDC Bintou Keita, s’est dite « extrêmement préoccupée » par « l’expansion rapide » du groupe armé Mouvement du 23 mars (M23) dans la province du Nord-Kivu et ses débordements dans la province du Sud-Kivu, malgré les nombreuses opérations menées par les forces armées congolaises (FARDC), régulièrement appuyées par la MONUSCO  et la Mission de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) en RDC (SAMIDRC).

« Au cours des deux dernières semaines, le M23 a capturé plusieurs emplacements stratégiques au Nord-Kivu, dont la ville de Kanyabayonga, à cheval sur les territoires de Lubero et Rutshuru. Lors de leur dernière offensive militaire, le M23 et ses partisans ont incendié plusieurs bases des FARDC et déclenché de nouveaux déplacements de population, aggravant encore une situation humanitaire et des droits humains déjà catastrophique », a souligné Mme Keita.

Soutien du Rwanda au M23

« Comme l’a documenté le Groupe d’experts, qui rend compte au Comité des sanctions établi par ce Conseil, le gouvernement du Rwanda a renforcé son soutien au M23, lui permettant de réaliser des gains territoriaux majeurs dans l’est de la RDC. L’escalade rapide de la crise du M23 comporte un risque très réel de provoquer un conflit régional plus vaste », a-t-elle ajouté.

Outre l’escalade de la crise du M23, une série d’attaques menées par les groupes armés ADF, Zaïre et CODECO dans la province de l’Ituri ont fait près de 300 victimes supplémentaires ces dernier mois, a indiqué l’envoyée de l’ONU. Plus au sud, les ADF sont également entrées à plusieurs reprises dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, tuant un nombre sans précédent de civils.

Au Sud-Kivu, la crise du M23 a également atteint le territoire de Kalehe, avec des tirs indirects frappant Minova et d’autres villes voisines, tuant et blessant plusieurs civils et générant de nouveaux déplacements.

Dans ce « contexte complexe », la MONUSCO a poursuivi son soutien aux opérations militaires des FARDC.

« Les opérations conjointes ont pu contribuer à la protection des civils, surtout en ce qui concerne les opérations contre CODECO et des groupes Mai Mai en Ituri. La MONUSCO a également formé 500 nouvelles recrues FARDC dans le cadre d’une nouvelle opération conjointe FARDC-MONUSCO, nommée Northern Scalpel. L’opération Springbok, en défense de Goma et Saké, a continué à faire face aux opérations du M23, et se poursuit », a indiqué Mme Keita.

Pour sa part, la SAMIDRC, qui comprend des soldats d’Afrique du Sud, de Tanzanie et du Malawi, a continué son déploiement et devrait atteindre sa pleine capacité opérationnelle d’ici mi-juillet, a-t-elle précisé.

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