Présidence de la CEEAC : Ali Bongo dévoile les chantiers de son mandat de douze mois
Le président Gabonais Ali Bongo a repris la présidence tournante de la Communauté économique des États d’Afrique centrale (CEEAC), samedi 25 février lors du 22ème sommet ordinaire tenu à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo. Sous le règne de son prédécesseur, la communauté a fait preuve de résilience face aux multiples crises, a salué le président entrant.
« C’est pour moi l’occasion d’adresser les vives félicitations à mon frère son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République Démocratique du Congo et président sortant de la CEEAC, le féliciter pour le travail remarquable accompli au cours de son mandat à la présidence de notre communauté pendant toute l’année 2022. Dans un contexte des crises multiples marquées par l’urgence de se relever des conséquences de la covid-19 et de faire face aux effets de la guerre en Ukraine, la CEEAC a su faire preuve de résilience », a déclaré Ali Bongo Ondimba dans son discours d’acceptation.
Pendant les douze prochains mois dont il a la charge en tant que nouveau président, le président Gabonais a annoncé se consacrer aux effets de changement climatique et aux menaces sécuritaires.
« Au moment où il me revient ce jour de prendre la présidence de notre communauté, la scène internationale reste confronter à des nombreuses crises multiformes je pense notamment aux effets de changement climatique et aux menaces sécuritaires dans le golfe de Guinée, au Sahel, dans le bassin de la Tchad et à l’est de la République Démocratique du Congo. Toutefois, en dépit de ce contexte difficile, j’ai véritablement foi en la capacité de notre institution commune à relever comme il l’a toujours fait tous les défis auxquels il a été confrontés », a-t-il rassuré.
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Appel à la solidarité
La réussite de son agenda nécessite la contribution de tous les membres de la CEEAC. Face aux défis, il convient de « d’agir de manière collective avec détermination et solidarité pour nous approprier des dossiers de notre espace régional », espère-t-il. Par ailleurs, Ali Bongo promet « porter une attention toute particulière au chantier de financement de notre organisation communautaire ».
La CEEAC a été créée en 1983, sur les cendres de l’Union économique et douanière des Etats de l’Afrique centrale (UDEAC). Basée à Libreville au Gabon, elle compte 11 pays membres, à savoir : le Congo, la RDC, la RCA , l’Angola, le Burundi, le Rwanda, la Guinée équatoriale, le Cameroun, Sao Tomé-et-Principe, le Gabon et le Tchad. Son siège se trouve à Libreville au Gabon.
Selon un communiqué de la présidence de la RDC, revenant sur le mandat de Tshisekedi, celui-ci « a mis en relief les grands axes sur lesquels il a cristallisé sa mandature avec, à la clé, une volonté clairement affichée d’accélérer l’intégration et le développement de l’Afrique centrale. Il s’agit de l’éducation, de la santé et de la culture au travers desquels il s’est engagé à changer de paradigme pour mettre la priorité sur le développement du capital humain au sein de l’organisation.”
Le 22ème sommet ordinaire de la CEEAC a été également l’occasion pour les chefs États d’Afrique centrale d’inviter à débloquer une contribution spéciale au profit des victimes des violences dans la région, la poursuite des efforts sans réserve pour la stabilité sécuritaire en RD Congo et la lutte contre les exactions des rebelles du M23. Quant au différend entre la RD Congo et le Rwanda, la déclaration finale du Sommet de la CEEAC invite les autorités à “privilégier les voies pacifiques”.