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14 novembre 2024
Economie

Marché monétaire de la CEMAC : Une hausse vertigineuse des Bons BEAC pour juguler l’inflation

Marché monétaire de la CEMAC : Une hausse vertigineuse des Bons BEAC pour juguler l’inflation

Le marché monétaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) connaît une évolution notable. En effet, les émissions de Bons du Trésor de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), instrument monétaire visant à réguler la liquidité bancaire, ont connu une croissance exponentielle au cours des trois premiers trimestres de l’année 2024.

Selon les dernières données publiées par la BEAC, l’encours des Bons BEAC a bondi de 201% entre avril et juillet, passant de 26,9 milliards de FCFA à 81 milliards de FCFA. Cette hausse significative s’explique par la volonté de la banque centrale de resserrer les conditions monétaires et de limiter la croissance de la masse monétaire.

Une stratégie pour maîtriser l’inflation

Cette politique monétaire restrictive a pour objectif principal de lutter contre l’inflation qui sévit dans la région. En absorbant une partie de la liquidité bancaire, la BEAC entend ainsi réduire la pression sur les prix et préserver la stabilité du franc CFA.

Toutefois, cette stratégie ne semble pas rencontrer un enthousiasme unanime de la part des établissements de crédit. En effet, les banques commerciales de la CEMAC se montrent plutôt réticentes à souscrire massivement à ces émissions de Bons BEAC. Cette frilosité s’explique par plusieurs facteurs, notamment la baisse de la rentabilité des opérations de marché et la crainte de voir leurs marges se réduire.

Perspectives d’avenir

L’évolution de la situation économique dans la CEMAC et les décisions prises par la BEAC dans les prochains mois détermineront l’efficacité de cette politique monétaire. Si la hausse des émissions de Bons BEAC parvient à maîtriser l’inflation et à préserver la stabilité financière, elle pourrait être pérennisée.

Il est important de noter que cette politique monétaire restrictive s’inscrit dans un contexte international marqué par une hausse des taux d’intérêt et une appréciation du dollar américain.

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