Manifestations meurtrières au Tchad : un opposant jette l’éponge
Il a pour nom Moustapha Masri. Le vice-président du parti Les Transformateurs, a démissionné, mercredi 26 octobre. Raison avancée : les manifestations du 20 octobre qui ont fait au moins 50 morts, des centaines de blessés et de disparus.
Dans sa déclaration, il invite le gouvernement à privilégier le dialogue pour consolider les acquis démocratiques et l’unité nationale au Tchad. Moustapha Masri lance aussi, et à plusieurs reprises, des piques aux membres de l’opposition.
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Le vice-président des Transformateurs rappelle qu’il s’est engagé en politique pour défendre la justice, l’égalité et l’équité pour un mieux et meilleur vivre. Mais cela « sur une base pacifique, dans le respect des lois et des textes en vigueur » dans le pays. « Notre ADN est pacifique et nos actions sont pacifistes », a-t-il insisté. C’est pourquoi il avoue avoir le cœur ‘’meurtri’’ et ‘’douloureux’’ à la suite de la répression sanglante des manifestations du 20 octobre.
Le désormais ancien vice-président des Transformateurs, démissionne surtout parce qu’il estime que la lutte a été dévoyée. « Aujourd’hui, plus que jamais, sous le poids de plusieurs facteurs endogènes et exogènes, lentement notre lutte a été dévoyée et détournée de ses valeurs fondamentales. La conquête du pouvoir ipso facto au détriment de nos valeurs a pris le dessus », a critiqué Moustapha Masri.
Visiblement, Moustapha Masri ne se retrouve plus dans la stratégie de lutte au sein de l’opposition. De façon voilée, il fait le procès à ses ex-compagnons. « Au nom de ces valeurs d’unité, de paix, de démocratie et de lutte pacifique, nous prenons la décision de nous dissocier et rejetons cette nouvelle voie prise dont nous ne nous reconnaissons pas », a-t-il insisté.
Il appelle alors ses anciens camarades de lutte engagés pour les idéaux d’unité, de fraternité et de paix de se dissocier également de la direction que prend la lutte, rapporte Tchad infos.
