La Guinée équatoriale bâtit l’après-pétrole sur le tourisme
La Guinée équatoriale est dans l’anticipation. Elle prévoit l’après pétrole, pourtant base de son économie. Chose curieuse, c’est sur le secteur du tourisme que le pays de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo compte pour l’avenir. Le vice-président du conseil des ministres, Teodorin Nguema Obiang Mangue, a conclu un accord avec la société émirati Vfs-EmiratíGlobal.
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Ce « changement de cap », de vision par la Guinée Équatoriale n’est pas anodin. Il s’explique EcoMatin par les difficultés d’accès aux « nouveaux guichets de financement » depuis quelques temps. Toutefois, il faut observer que ce pays d’Afrique centrale ne se porte pas mal. Les cours de l’or noir sont bien reluisants sur le marché international depuis le début de l’année. En 2016, la Guinée équatoriale a un produit intérieur brut par habitant de 21 517 dollars, l’un des plus hauts niveaux de richesse en Afrique, note un rapport des Nations unies sur le développement humain.
Le pays entend exécuter d’ambitieux projets de développement touristique. Avec donc le concours du compagnon émirati, la Guinée Équatoriale espère attirer plus de devises et donner du relief à la Vision 2035 ou le nouveau plan national de développement durable mise en œuvre par les autorités. Laquelle vision, dénommée « Ensemble nous allons de l’avant » met le développement durable, le développement territorial, la participation et l’équité sociale et entre les sexes au cœur des préoccupations, comme le relève la Fao, institution spécialisée de l’ONU.
La Guinée Équatoriale voit juste. Le tourisme étant de plus en plus reconnu comme un pilier crucial du développement et du progrès. « Le tourisme figure à présent parmi les priorités d’action des gouvernements et des organisations internationales dans toutes les régions du monde. En Afrique, continent aux multiples potentialités touristiques, des actions sont plus que jamais menées pour tirer profit de cet important contributeur au PIB », résume bien Africa24.
Richesses
Sur le plan touristique, la Guinée Équatoriale n’est d’ailleurs pas maudite. Elle dispose d’un remarquable patrimoine qui mérite d’être valorisé et capitalisé. Tout visiteur est forcément séduit par la Réserve naturelle de Monte Temelon, l’estuaire du Muni, le Parc national de Monte Alen, Los Altos de Nsork, Rio Muni, la Reserve scientifique de la Caldera de Luba, le Parc National de Pico Basile, Malabo abritant cathédrale, places Malabo, Femme et Indépendance, tribunal, palais présidentiel, mairie et ses jardins. Sans oublier le site de Mossumu, San Antonie de Pale, Bata (place de l’horloge, cathédrale, marché central), plages de Bioko, les ports, l’île d’Elobey Grande, de Príncipe, de São Tomé, d’Annobón et du golfe du Biafra. Bioko est l’île la plus fréquentée car elle abrite la capitale, Malabo, anciennement connue sous le nom de Santa Isabel.
La place que le tourisme prend dans le développement économique exige que ce secteur soit géré durablement.
