Journée mondiale contre le racisme : « Comme un virus, le racisme mute et s’adapte » ; Les alertes de l’ONU à toutes les nations
A l’occasion de l’édition 2023 de la Journée mondiale contre le racisme, la communauté des Nations unies a lancé, mardi 21 mars un appel à l’action afin d’éradiquer le racisme et la discrimination.
Cette journée intervient dans un contexte de montée de la xénophobie dans le monde. Il y a donc nécessité de mener des efforts incessants pour lutter contre le racisme, car l’héritage des systèmes racistes d’esclavage, d’apartheid et de ségrégation résonne encore dans les communautés, les institutions et ainsi que dans les esprits, constate avec regret le président de l’Assemblée générale des Nations unies, Csaba Korosi.
« Comme un virus, le racisme mute et s’adapte aux différentes époques et contextes. On dit que le racisme c’est comme une Cadillac, il y a un nouveau modèle chaque année. En fait, ses manifestations et ses symptômes peuvent changer, mais l’ampleur de ses dommages demeure intacte », dénonce-t-il.
La Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale est organisée pour se souvenir du massacre de Sharpeville du 21 mars 1960, dans l’Afrique du Sud de l’apartheid. Elle coïncide cette année avec le 75ème anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH).
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Jouer avec le feu
« Nous le devons aux Emmet Tills, aux Malik Oussekine, aux George Floyd de ce monde – à tous ceux qui sont devenus la proie de l’illusion artificielle qu’est le racisme. Aux Marcus Garvey, aux Rosa Parks, aux Mahatma Ghandi, aux Rigoberta Menchu Tums et aux Nelson Mandela de ce monde – à tous ceux qui ont consacré leur vie à combattre la discrimination et la violence raciale », a poursuivi le président de l’Assemblée générale des Nations unies, Csaba Korosi.
La lutte contre la discrimination raciale doit être la préoccupation de tous les pays. Chacun d’eux est touché par cette « violation profondément préjudiciable et généralisée des droits de l’homme et de la dignité », a appuyé le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.
« Lorsque les gouvernements et d’autres autorités utilisent le racisme et la discrimination à des fins politiques, ils jouent avec le feu », a-t-il enfin averti.
