Guinée équatoriale : Albayrak en pole position pour la gestion des ports, un investissement de 300 millions d’euros
La Guinée équatoriale s’apprête à franchir une nouvelle étape dans sa stratégie de privatisation. Le groupe turc Albayrak est en effet sur le point d’obtenir la gestion des ports de Malabo, Bata et Luba, un contrat d’une valeur de 300 millions d’euros.
Cet investissement massif vise à moderniser les infrastructures portuaires du pays et à lutter contre la corruption qui avait gangréné le secteur public.
Le projet en détail
L’offre d’Albayrak prévoit la construction d’une zone industrielle, de terminaux passagers, d’entrepôts, ainsi que la mise en place de logiciels de gestion portuaires et d’équipements de brise-lames. Ces travaux, qui s’étaleront sur 25 ans, devraient permettre à la Guinée équatoriale de renforcer son attractivité économique et de développer ses échanges commerciaux.
Un choix stratégique
En confiant la gestion de ses ports à un opérateur privé, le gouvernement équato-guinéen espère améliorer l’efficacité et la transparence de ce secteur stratégique. La corruption, qui avait longtemps prévalu au sein de l’administration portuaire publique, avait entraîné des pertes financières considérables pour l’État.
Albayrak semble avoir séduit les autorités équato-guinéennes grâce à son expérience dans le domaine portuaire et à la solidité de son offre financière. Le groupe turc devance ainsi ses concurrents ICTSI et Abu Dhabi Ports, qui avaient également manifesté leur intérêt pour ce contrat.
Une stratégie de privatisation ambitieuse
La cession des ports à Albayrak s’inscrit dans une stratégie de privatisation plus large mise en œuvre par le gouvernement équato-guinéen. Après l’aéroport international de Malabo, c’est au tour des ports d’être cédés à un opérateur privé. La compagnie aérienne nationale, Ceiba Intercontinental, pourrait également être privatisée à l’avenir, avec Ethiopian Airlines parmi les prétendants.
Enjeux et perspectives
Ce projet de privatisation suscite de nombreux espoirs en Guinée équatoriale, où l’on attend beaucoup de la modernisation des infrastructures portuaires. Il pourrait notamment favoriser le développement des exportations et attirer de nouveaux investissements étrangers.
Le choix d’Albayrak pour la gestion des ports équato-guinéens marque une nouvelle étape dans l’ouverture de ce pays à l’investissement privé. Ce projet ambitieux pourrait transformer en profondeur le secteur portuaire et ouvrir de nouvelles perspectives pour l’économie équato-guinéenne.
