Ghana : Les Ghaneens sont en dangers ; depuis la crise dite sanitaire, ajoutée à celle Russo-Ukrainienne, les Ghaneens et leur Cedi sont dans l’eau.
Depuis le déclenchement de l’« opération militaire spéciale » russe en Ukraine, venue aggraver la situation déjà chaotique due à la crise sanitaire du Covid-19, le Ghana et le Nigeria sont en difficulté. La valeur des monnaies des deux pays Ouest africains a totalement chuté face au dollar américain donc le pays a grandement ouvert les portes.
Le cedi ghanéen par exemple, l’année dernière qui était à 3,3 pour 1 dollars US est à cet instant où nous écrivons cet article à 15 pour un dollar. Ce qui fait de lui, « la devise la moins performante au monde » actuellement. Cette année 2022, le cedi a donc perdu plus de 45,1% de sa valeur au profit du dollar américain.
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Cette situation serait due à la crise économique et financière que traverse le pays. Le Ghana est confronté à une flambée record des prix de produits de base. L’inflation est montée à 37,2% en septembre dernier. La situation a poussé les commerçants du pays à déclencher une grève de 72 heures pour protester contre l’explosion des prix des denrées.
Cette conjoncture a d’ailleurs contraint le président Nana Akufo-Addo à faire volte-face dans sa ligne de « gouvernance sans le Fmi ». En juillet 2022, son pays a renoué avec l’institution de Bretton woods qui a adopté en sa faveur, un programme de sauvetage en vue de rétablir la stabilité macroéconomique, mais on dirait que cela a encore enfoncé le pays.
Cryptomonnaie, l’ultime porte de sortie
Au Ghana comme au Nigeria, les populations ont une réaction naturelle face à cette conjoncture. Elles se sont détournées simplement des monnaies nationales. Dans les supermarchés, les restaurants, les établissements commerciaux…les citoyens ont vite adopté le dollar américain au détriment du cedi ou du naira. Ce qui est préjudiciable à l’économie desdits pays. Le dollar américain, à contrario, s’en trouve renforcé.
D’où, le Ghana et le Nigeria doivent innover. Il ne s’agit pas de croiser les bras ou encore de pleurnicher face à la réalité. Cette situation est une belle opportunité à saisir. Ils doivent s’appuyer dès maintenant sur les cryptomonnaies, l’ultime porte de sortie pour leurs économies.
A l’image du Nigéria, le Ghana devrait concrétiser son projet de création de la version numérique de sa monnaie : le E cedi. Si non, ce sera l’hécatombe.
Premier pays africain à avoir annoncé vouloir se doter d’une devise numérique en juin, à l’instar de la Chine, l’Europe ou encore la Russie, le Ghana avait sélectionné une entreprise allemande pour l’aider à concrétiser cette monnaie, plusieurs reunions s’etaient tenues à cet effet, nous avions vu un bal d’experts défilés pour faire des propositions assé concrètes à la banque centrale Ghanéenne, mais il s’avère que ceux-ci n’avaient pas été convainquant. Hélas ! C’est le statuquo. Le projet tarde à prendre corps.
Plus loin, le Ghana pourrait se doter d’un cadre légal réglementant l’usage des cryptomonnaies dans le pays. Toute chose qui relancerait son économie qui, visiblement traverse depuis peu une période sombre, une période très difficile.
En tout cas, le pays a assé d’experts pour se pencher sur la situation, si non, à l’allure où vont les choses, nous pensons au risque de notre pronostique que d’ici Mars 2023, un cedi passera à plus de 25 pour 1 dollars US.
