Gabon : L’opposition aux abois traduit à nouveau le bureau du CGE devant la Cour constitutionnelle
Au Gabon, l’opposition a saisi la Cour constitutionnelle et lui demande d’annuler l’élection de Michel Stéphane Bonda, le président du Conseil général des élections ainsi que celle des membres du bureau du Cge. C’est la deuxième fois qu’elle s’attaque ainsi à l’élection du président du Conseil général des élections.
Vendredi 10 février 2023, l’ancien ministre, homme de média et docteur en philosophie éthique Michel Stéphane Bonda a été élu président du Centre gabonais des élections par 8 voix sur 10 exprimées. «Un score qui souligne sa forte popularité de part et d’autre de l’échiquier politique», saluait lalibreville.com.
Mais l’opposition ne s’en réjouit toujours pas. Le nouveau recours en récusation intervient, en effet, plus de trois semaines « après le rejet de la saisine de la Cour constitutionnelle, par la plateforme Alternance 2023, contestant l’invalidité du processus de l’élection au CGE », rappelle le site d’actualité gabonreview.
Dans un nouveau recours dimanche, Réagir, le parti présidé par François Ndong Obiang appelle la Haute juridiction à constater la violation de l’article 85 de la Constitution par le ministre de l’Intérieur et déclarer caducs tous les actes et décisions postérieurs à cette violation, de récuser Michel Stéphane Bonda comme président du CGE et, en conséquence, prononcer l’annulation de la réélection du président et la mise en place du bureau du Centre gabonais des élections », précise le média.
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Distraction de mauvais goût
«Au fondement de notre démarche, le constat de la violation de l’article 85 de la Constitution qui imposait la suspension dudit processus suite au dépôt de la requête enregistrée au Greffe de la Haute Juridiction le 6 février 2023 sous le n°093/GCC, à l‘initiative des partis membres de la Plateforme Alternance 2023», explique le requérant à travers son vice-président et porte-parole, Etienne Francky Meba Ondo.
Le parti se dit persuadé que cette exigence légale et constitutionnelle de cette suspension, qui s’impose à tous rend caducs tous les actes et décisions qui lui ont été postérieurs. Le recours a peu de chance d’aboutir, l’opposition elle-même en est consciente. Toutefois, elle gagne dans la distraction par ces recours tout le moins farfelus.