Gabon : Ali Bongo Ondimba annonce son retrait définitif de la scène politique
L’ancien Président gabonais, Ali Bongo Ondimba, a officiellement annoncé son retrait définitif de la scène politique nationale et internationale.
Cette annonce a été faite par le biais d’une lettre ouverte, signée de sa main, et diffusée ce mercredi 18 septembre 2024. Dans cette missive, Ali Bongo appelle à l’apaisement et à l’arrêt des violences et tortures infligées à sa famille.
Ali Bongo Ondimba, qui a dirigé le Gabon pendant 13 ans, 10 mois et 14 jours, a exprimé son souhait de voir la fin des tensions politiques dans le pays. Il a également dénoncé la détention de son épouse Sylvia et de son fils Nourredin, incarcérés depuis plus d’un an. L’ancien chef de l’État a demandé leur libération immédiate, soulignant qu’ils sont détenus sans avoir été reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés.
Dans sa lettre, Ali Bongo a reconnu les insuffisances de son mandat, tout en assumant pleinement les réalisations et les échecs de ses deux septennats. Il a appelé ses compatriotes à la réconciliation nationale et à tourner la page de la vengeance pour écrire une nouvelle histoire du Gabon avec harmonie et humanité.
Cette annonce marque la fin d’une ère politique dominée par la famille Bongo, qui a dirigé le Gabon pendant plus de cinq décennies. Le retrait d’Ali Bongo pourrait ouvrir la voie à une nouvelle dynamique politique dans le pays, avec l’élection ou la désignation d’un nouveau leader pour le Parti Démocratique Gabonais (PDG), dont il était le président.
Ali Bongo Ondimba, qui a survécu à un accident vasculaire cérébral en 2018, a également évoqué sa situation personnelle, affirmant qu’il n’est pas libre de ses mouvements et qu’il est soumis à une surveillance quotidienne. Il a exprimé son regret de ne pas pouvoir communiquer avec sa famille et a dénoncé les conditions de détention de ses proches.
En conclusion, l’ancien président a réaffirmé son renoncement définitif à toute ambition nationale, un geste qui pourrait apaiser les tensions et favoriser la réconciliation nationale. Cependant, il n’a pas demandé pardon à ses compatriotes, se contentant d’appeler à l’arrêt des tortures et des violences contre sa famille.