Elections générales au Gabon 2023 : Voici pourquoi l’Union européenne renonce à déployer une mission d’observation
Le Gabon organise cette année des élections générales (présidentielle, législatives et locales). L’Union européenne (UE) ne compte pas déployer des observateurs lors de cette échéance. L’ambassadeur, chef de la Délégation de l’Union européenne au Gabon, Rosário Bento Pais l’a révélé aux journalistes lors d’un déjeuner ce mercredi 8 février 2023.
On sait que le Gabon et l’Union européenne sont en froid depuis le scrutin d’août 2016. La mission de l’UE avait dénoncé, rappelle Gabonreview, un «manque de transparence». Elle avait surtout pointé des irrégularités durant la campagne et le jour du scrutin. «Une sortie qui frisait l’ingérence et qui avait définitivement jeté le froid sur les relations entre le Gabon et ce partenaire européen ; bloquant le dialogue politique intensif», rappelle le site d’information.
Ayant en mémoire cet épisode, et pour éviter de nouvelles incompréhensions, l’UE a décidé de ne pas diligenter de mission d’observation électorale au Gabon. «Il n’y aura pas de mission électorale au Gabon pour les élections 2023. On n’a pas été saisi par les autorités. La procédure est qu’on doit être saisi officiellement par le gouvernement et lors de notre Dialogue politique intensifié, en 2019, on s’est mis d’accord pour des raisons que vous connaissez mieux que moi parce que je n’étais pas là en 2016», a clairement indiqué Rosário Bento Pais.
Le Gabon se contentera donc des missions de la CEEAC – Communauté économique des États de l’Afrique centrale, et pourquoi pas, celle des Nations Unies et d’autres partenaires internationaux. «Mais l’UE n’aura pas de mission d’observation électorale ici», a martelé Rosário Bento Pais.
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Faire la demande
«Pendant plus de 3 ans, il n’y avait pas de dialogue entre l’Union européenne et le Gabon», souligne-telle. Et donc, «Ça ne sert donc à rien de ne pas être ensemble pour discuter. On peut mieux aider si on est ensemble. On peut soulever tous les sujets sans tabou, comme je peux le faire aujourd’hui, que d’imposer. Et on ne peut même pas imposer une observation électorale qui allait complètement affaiblir la relation entre les partenaires que sont le Gabon et l’UE», a poursuivi l’ambassadeur.
Si l’Union européenne doit mener une mission d’observation lors des élections d’août, les autorités doivent en faire la demande. «Les règles sont que pour avoir une mission d’observations électorale, il faut que le gouvernement demande à l’UE de venir. Si on n’est pas les bienvenus, on ne peut pas venir. On est dans un État souverain. On ne peut pas imposer. On ne va pas imposer une chose qui n’aboutirait à rien parce qu’elle n’est finalement pas bienvenue», a-t-elle conclu