Des acteurs politiques s’insurgent contre la nomination du Sénégalais Ousmane Cissé à la tête de la Société d’énergie et d’eau du Gabon
Vraisemblablement, la nomination du Sénégalais Ousmane Cissé à la tête de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) en remplacement à l’ex-DG Gustave Aimé Mayi, limogé lors du Conseil des ministres du 17 mai dernier n’est pas du goût de nombreux acteurs politiques et de la société civile.
Ce mercredi 24 mai, la plateforme ’’Copil citoyen’’ qui, pour protester contre cette mesure a saisi le ministre de l’Énergie et des ressources hydrauliques, Oswald Sévérin Mayounou en vue d’obtenir l’annulation pure et simple de cette nomination.
Dans sa correspondance signée de son porte-parole Geoffroy Foumboula Libeka, le Copil citoyen interpelle le membre du gouvernement sur l’impopularité de la nomination de cet ancien directeur général de la chaîne de télévision privée Label TV. Laquelle a depuis fait faillite. Une levée de bouclier motivée par l’incapacité de ce dernier à assurer la gestion de cette entreprise.
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Ainsi, cette organisation de la société civile estime que celui qui occupait jusqu’à récemment le poste de Directeur de la conformité, de l’audit et du risque au Fonds Gabonais d’Investissement stratégique (FGIS), par ses résultats « démontre à suffisance qu’il n’a aucune expérience dans la gestion d’une entreprise du secteur sensible comme celui de l’eau et de l’électricité si ce n’est dans celui de la télévision ».
Face à ce constat amer, corroboré d’ailleurs par les réactions tous azimuts dans l’opinion, le Copil citoyen a martelé que la nomination d’Ousmane Cissé est, non seulement, « insultant » mais aussi « inadmissible ». Surtout dans un contexte où au même moment au Sénégal, l’entrepreneur gabonais Gervais Ango est empêché par des patrons et concurrents sénégalais de mener son activité économique.
A cet effet, Geoffroy Foumboula Libeka et ses collègues ont invité Oswald Sévérin Mayounou à annuler ladite nomination et à « rappeler à l’ordre Akim Mohamed Daouda, ADG du FGIS ». « Nous vous invitons à rappeler à ce dernier que le FGIS dont il a la gestion n’est ni son entreprise et encore moins un fond privé, mais l’argent du contribuable gabonais et que par conséquent la SEEG actuelle est la propriété de l’État gabonais », ont-ils lancé.