Bangui : vols à main armée, braquages ; 24 conducteurs de motos tués en moins d’un mois
A Bangui, la capitale de la Centrafrique, les vols à mains armées se multiplient surtout dans les secteurs Sud et Est. Radio Ndeke Luka signale « des cas de vols de motocyclettes, de visites nocturnes inopinées et d’agressions de piétons ».
Dans le 2ème arrondissement par exemple, « un conducteur de mototaxi a été abattu par des individus armés au quartier Bakongo et sa moto a été emportée », rapporte la chaîne de radiodiffusion.
Au total, dans l’intervalle d’un mois, au moins 24 conducteurs de motos ont été tués dans l’exercice de leur fonction par des braqueurs à Bangui et dans sa périphérie, a révélé le président national des conducteurs de mototaxis à ladite radio.
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Le gouvernement ne croise pas les bras. « Face à cette situation, l’Etat, par la voix du ministre de la Sécurité publique, s’engage à stopper l’hémorragie. Nous menons quotidiennement des patrouilles nocturnes. Donc, il y a un travail qui se fait. Il y a eu même des arrestations. Aujourd’hui, des dispositions sont prises. Nous restons vigilants afin d’éviter que ces choses-là continuent », a rassuré Aristide Briand Reboas, ministre de la Jeunesse et de l’Education civique cité par Radio Ndeke Luka.
Précautions
Le travail de l’Etat ne dispense pas les citoyens de leur devoir de coproduire la sécurité. Ils ont compris qu’il leur faut être de plus en plus vigilant. « Nous en avons marre des braquages. Vers 20 heures, le quartier est déjà calme. On ne peut plus rentrer, ni sortir de chez soi. Les jeunes qui sont tués ; pour la plupart c’est des conducteurs de mototaxi. S’ils ne font rien, on dit qu’ils ne veulent pas travailler. Maintenant qu’ils se débrouillent, ils sont froidement assassinés. Nous demandons à la police de multiplier ses patrouilles », a lancé un habitant du 2ème arrondissement. « Dans la même nuit, en moins de 30 minutes au quartier Plateau, on a abattu un soldat des Faca et deux conducteurs de motocyclette.
Ce cycle de violence-là est un peu partout à travers la ville voire dans le pays », a témoigné Joseph Bendounga, député de Bimbo 3.
Des arrestations ont déjà eu lieu au cours des opérations de sécurisation, selon Radio Ndeke Luka.
