Tchad : Feu de critiques sur la Commission en charge de l’organisation du référendum constitutionnel, CONOREC
Au Tchad, l’opposition est inquiète. Si jusque-là elle ne pourfend pas l’annonce de la tenue d’un référendum constitutionnel sous peu, la Commission chargée de l’organisation est au centre des critiques.
Parmi les voix qui alertent, le président du Parti des démocrates pour le renouveau (PDR), Izadine Ahmat Tidjani. Celui-ci dénonce que la Commission nationale chargée de l’organisation du référendum constitutionnel (CONOREC) soit ‘’uniquement’’ composée des organes de la transition comme le gouvernement et le Conseil national de transition (CNT), écrit le parti dans un communiqué de presse.
Or, fait-il observer, «Le référendum constitutionnel se veut le vote de tous les Tchadiens. La Commission doit veiller à la régularité des opérations du référendum et la proclamation des résultats.»
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Exclusion ?
Le PDR à travers Izadine Ahmat Tidjani. demande alors au président de Transition d’annuler l’acte mettant en place cette Commission, proposant qu’elle soit tripartite : gouvernement, CNT et partis de l’opposition.
La Commission nationale chargée de l’organisation du référendum constitutionnel (CONOREC) est dirigée par le ministre de l’Administration du territoire. Sa composition n’est pas du goût d’une autre formation politique, en l’occurrence Noubatessem Jonathan, secrétaire général du parti Convention pour la démocratie et le fédéralisme (CDF).
«Il y a une absence notoire des fédéralistes. Cela relève d’une politique d’exclusion», dénonce-t-il rappelant que le référendum constitutionnel va opposer deux camps qui devraient donc être bien représentés dans la Commission. «Il y a le courant de l’Etat unitaire et de l’Etat fédéral. En principe, ce sont ces deux camps qui doivent se retrouver à part égale dans cette liste», propos cités par le site d’actualités Tchadinfos.
Pire que la composition, aux yeux de Noubatessem Jonathan, secrétaire général du parti Convention pour la démocratie et le fédéralisme (CDF) »La mise en place de la CONOREC viole le cahier des charges de la transition parce que dans son axe 2 relatif au retour à l’ordre constitutionnel, les structures qui doivent gérer les élections et la politique sont bien identifiées : le cadre de concertation des partis politiques et l’organe de gestion des élections. La CONOREC n’est pas prévue dans le cahier des charges et on l’a mis en place sans concertation, dans une exclusion totale’’, a-t-il fustigé.