Migration : Plus de 50 000 décès/disparus dans le monde depuis 2014, l’Afrique de l’Ouest plus touchée (OIM)
Les chiffres font froid dans le dos. Depuis 2014, le monde a enregistré plus de 50 000 décès ou de disparus dus à la migration. Les routes les plus meurtrières sont celles vers et en Europe, avec plus de la moitié des décès, soit 29 000 dont 25 000 pour la seule mer Méditerranée, a dévoilé mercredi 23 novembre 2022 par l’Organisation internationale pour les migrations (Oim).
Les pays africains sont ceux dont les ressortissants empruntent les chemins de la migration. En effet, parmi les personnes dont le pays d’origine a été identifié, plus de 9000 sont originaires de pays africains, 6500 de pays asiatiques et plus de 3000 de pays d’Amérique. Au 15 novembre 2022, le top dix des premiers pays d’origine connus de migrants sont l’Afghanistan (1795), Myanmar (1467), Syrie (1118), Ethiopie (867), Mexique (755), Maroc (702), Algérie (653), Venezuela (494), Guatemala (463) et Haïti (451).
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Ce qui préoccupe surtout l’agence de l’Onu, c’est l’anonymat d’un plus grand nombre de migrants. « Sur les 51 194 personnes enregistrées dans la base de données du Projet Migrants disparus depuis 2014, plus de 30 000 personnes sont répertoriées avec une nationalité inconnue, non précisée ou présumée », a insisté l’Oim. Autrement, plus de 60% des personnes qui meurent sur les routes migratoires ne sont toujours pas identifiées selon l’Onu, rapporte aa.com.tr/
Afrique de l’Ouest-Atlantique
« Les itinéraires européens comptent le plus grand nombre et la plus grande proportion de personnes dont les corps n’ont pas été retrouvés, avec au moins 16 000 personnes disparues et présumées mortes en mer sur les itinéraires vers et dans l’Europe. En fait, cela signifie qu’au moins une personne sur deux perdue sur les routes migratoires européennes n’a pas été retrouvée et n’a pas été identifiée », précise aa.com.tr/
De plus, alors que les plus de 25 000 décès documentés lors des traversées de la Méditerranée restent les itinéraires les plus meurtriers connus, toutes années confondues, l’augmentation de ces dernières années est en grande partie due aux nombreux décès sur la route Afrique de l’Ouest-Atlantique, poursuit le média.
L’Oim désigné la traversée du désert du Sahara comme la route la plus meurtrière connue en Afrique, avec plus de 5600 morts enregistrés depuis 2014.
L’Oim invite au respect des obligations découlant du droit international, y compris le droit à la vie « Une façon de rappeler à la communauté internationale de « travailler ensemble pour prévenir et réduire le nombre de décès supplémentaires », conclut le média.